Les attentes des Français en matière de développement durable sont variables selon les secteurs économiques.
Des citoyens de plus en plus exigents !
Selon cette étude réalisé par LH2 en mars 2007 et dévoilé en avril lors d’une conférence de l’association Vraiment durable, ces attentes concernent, par ordre décroissant :
- La distribution d’eau et d’électricité,
- L’alimentaire,
- L’automobile,
- Les produits d’entretien,
- Le secteur financier et bancaire,
- L’électroménager,
- L’électronique et l’informatique,
- Le textile,
- Le tourisme,
- Les produits de beauté,
- La publicité.
54 % des Français ont entendu parler de Développement durable mais seule une petite partie est capable d’en donner une définition précise et d’en parler. Quand on leur demande ce qu’ils attendent des entreprises, ils donnent les réponses suivantes :
- Des produits respectueux de l’environnement : 51 %
- Des produits éthiques : 17 %
- Une meilleure qualité : 15 %
- Des produits locaux : 11 %
- Moins de produits : 3 %
- Des produits vendus hors circuits de distribution traditionnels : 1 %
- Ne sait pas : 2 %
Les grands enjeux du développement durable sont :
- Relever le défi du changement climatique,
- Préserver les milieux naturels,
- Adopter des modes de transports durables,
- Bâtir une société qui convient à tous,
- Produire et consommer en respectant à la fois la nature et l’environnement,
- Favoriser la solidarité entre les gens, entre les pays et entre les générations,
- Soutenir la vie civique, les engagements citoyens et l’action collective.
Des consommateurs de plus en plus sensibles
Une enquête, réalisée début 2007, « Conditions de vie et aspirations des Français » du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) confirme la sensibilité des consommateurs à la consommation durable :
- Souffrance animale, travail des enfants risque de pollution : ces 3 thèmes sont prix en compte lors de leurs achats par 44 % des consommateurs.
- La prise en compte de la manière dont les entreprises traite l’environnement progresse de 6 points entre l’enquête de 2002 et celle de 2006.
- Les jeunes, les clients aisés et les urbains sont les plus sensibles aux arguments environnementaux et éthiques.
- Le non-recours au travail des enfants (50 %) arrive en tête devant la fabrication du produit en France (37 %), l’absence de pollution dans le processus de fabrication (26 %) et le respect des conditions de travail (25 %).
- Si le « made in France » peut être un critère de choix, mais l’inverse ne motive pas le refus d’acheter.
- 61 % des personnes interrogées pourrait accepter un supplément de prix de 5 % pour obtenir des entreprises le respect d’engagements « éthiques ».
- La qualité est le plus important argument, quasiment à égalité avec le prix.
- La garantie, la marque ou les engagements de citoyenneté suivent assez loin derrière la qualité et le prix dans les motifs de choix.
- 1 consommateur sur 5 affirme avoir fait un achat citoyen au cours des six mois précédant l’enquête.
- Il ne semble plus y avoir d’opposition de principe chez le consommateur français à mener des boycotts qui seraient justifiés.
Comme le confirme le Credoc sur son site au sujet de la consommation durable : Elle montre qu’il y a, dans le domaine, un écart certain entre les discours, volontiers généreux et altruistes, et les pratiques réelles de consommation. Toutefois, cette enquête confirme qu’en quatre ans, même si elle est encore l’apanage des groupes les plus favorisés, la consommation citoyenne a renforcé son assise dans la population et semble plus s’apparenter à une tendance durable qu’à une mode passagère.