C’est un fait, les Français prennent de plus en plus l’habitude de manger n’importe où : lieu de travail, voiture, transports en commun, espaces publics… Toutefois, il est important de noter que l’alimentation est l’une des premières sources de pollution causée par l’Homme.
L’alimentation des Français en chiffres
- 70 % des Français ont mangé au moins une fois hors de leur domicile en semaine en 2001,
- La restauration rapide connaît une croissance de 5 à 6 % par an,
- 18 % du budget français est consacré à l’alimentation,
- La consommation de produits surgelés est passée de 2 kg en 1965 à 37 kg en 1995,
- 55 % des repas pris à l’extérieur le sont dans la restauration collective,
- En région parisienne et dans les grandes villes, 65 % des personnes qui travaillent ont recours à la restauration rapide.
En effet, le succès des chaînes franchisées de restauration en France telles que les pizzerias est fondé sur une offre standardisée, des portions calibrées, un service rapide et des tarifs compétitifs permettant d’ assurer un taux de fréquentation en hausse et régulier. Une situation idéale pour l’emploi de surgelés et de plats cuits sous vide à l’empreinte écologique importante !
L’activité de restauration est très gourmande en consommation d’énergie (réfrigération, préparation des aliments, etc.) ou d’eau (nettoyage des locaux, nappes, assiettes, etc) et produit beaucoup de déchets (emballages, produits jetés sans avoir été servis et restes des clients) sans oublier les kilomètres alimentaires ou les kilomètres effectués par les clients qui vont au restaurant.
- En France, les cafés, hôtels et restaurants représentent ainsi environ les deux tiers de la consommation d’énergie du commerce.
- Au Canada, l’ingrédient moyen parcourt environ 2 000 kilomètres avant d’atteindre votre assiette ou votre réfrigérateur.
Paradoxalement, les produits frais ou biologiques attirent également de plus en plus de personnes soucieuses d’une nourriture saine. Les produits bénéficiant d’un label « qualité » (vin d’appellation d’origine contrôlée…) sont plus en plus répandus.
Ainsi, les critiques destinées aux chaînes ont porté leurs fruits : de grands Groupes ont fait des efforts pour rendre leurs activités plus responsables, en privilégiant la santé et l’environnement.
McDonald’s a supprimé les emballages en polystyrène au profit des boîtes en carton (souvent recyclé), révisé ses équipements de froid afin de ne plus utiliser de gaz réfrigérants à forte contribution au changement climatique.
La chaîne a également commencé à proposer du café équitable dans certains pays, pris des engagements sur le bien-être animal et l’arrêt de l’achat de viande provenant de terres issues de l’abattage de la forêt amazonienne.
Comment réduire son empreinte écologique alimentaire ?
- Envie d’un resto ? Préférez les petits restaurants indépendants et locaux car ils nécessitent moins d’énergie pour la production et le transport.
- Pensez également aux restaurants près de votre domicile ou de votre bureau.
- Utiliser toujours vos propres couverts dans les restaurants rapides afin de limiter les déchets.
Pensez aussi à alterner viandes et poissons avec des oeufs, du fromage, des légumineuses (soja, pois chiches, lentilles…) et privilégier les fruits et légumes. Remplacer une fois par semaine la viande du repas par des protéines végétales permet de réduire son empreinte écologique de 1000 m² (0,1 ha) par an.
De plus, il faudrait environ 7 à 10 protéines végétales pour produire une seule protéine animale… Mieux vaut donc consommer de la viande que 2 à 3 fois par semaine, pour plus de qualité. Toutefois, notre planète préfère la production de volaille ou de porc à celles de boeuf et d’agneau qui sont bien plus énergivores.
- Mieux vaut faire ses courses au marché ou aux commerces de proximité que dans les grandes surfaces. C’est aussi l’occasion d’y aller à pied ou en vélo.
Délaissez ainsi une majorité de produits transformés et suremballés. Beaucoup de chaînes commerciales multiplient les intermédiaires, les stockages et les transports…
- Préférez les produits issus de l’agriculture bio ! il assurent un mode de production sans engrais chimiques ni pesticides.
L’agriculture bio produit de 30 à 50 % de gaz à effet de serre de moins que l’agriculture “classique”.
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