En juin 2016, Louis Gavériaux devient un jeune auto entrepreneur de 21 ans. Il monte sa boîte à Lille, Arbraculture, afin que chacun puisse cultiver son jardin en permaculture. Le gamin qui passait ses après-midi dans les arbres accompagne désormais des particuliers, des entreprises, des associations, des quartiers ou encore des communautés de communes pour aménager jardins, parcs et espaces vert en imitant la nature.
Arbraculture : des problématiques écologiques et sociales
Son idée lui vient après un service civique, où il a lui-même créé un projet solidaire en huit mois. Quelques temps auparavant l’un de ses amis lui faisait découvrir cette approche de l’agriculture, au même moment, il rendait visite à sa grand-tante en foyer logement. Cette dernière se plaignait de la nourriture et des activités enfantines qu’on lui proposait. Le projet était né : aménager un jardin en permaculture avec des personnes âgées.
Sous la houlette de son parrain en service civique, Benjamin Degroote, lui aussi entrepreneur, il démarre son activité. Il suffit d’un coup de téléphone à son ami Thibaut, pour qu’il le rejoigne quelque mois dans l’aventure. Ayant déjà travaillé ce type de culture dans une communauté vendéenne, il lui apporte son savoir-faire.
« Semer les graines d’un monde joyeux et durable empreint d’humanité«
Les compères, s’allient avec Benjamin et sa boîte de facilitation Imagine une histoire et l’association Tissa ta trame, pour la promotion de la biodiversité, et créent les pousses de pan. Ce qu’ils souhaitent : « semer les graines d’un monde joyeux et durable empreint d’humanité« .
Leurs activités se développent, se complètent. Ils élaborent des chartes éthiques et des séminaires pour les entreprises s’engageant dans une transition écologique.
L’humain est au centre de leur démarche. À chaque chantier, Arbraculture propose à ses clients d’inviter leur famille, amis, voisins. Pour Louis, leur participation permet de « renforcer les liens entre les personnes, le vivre ensemble, le partage de connaissances.
Transmettre ses valeurs
Il est impressionné par la motivation et le bonheur des jardiniers qui participent aux chantiers : « À chaque fois, on est remercié alors que c’est eux qui bossent !« . Impressionné mais pas étonné, « les gens se reconnectent avec la nature et se sentent bien. Le jardin est un espace de vie, notre endroit privilégié avec la nature, il nous touche profondément ».
Les chantiers sont ainsi pédagogiques et permettent aux clients de devenir autonomes. « On souhaite que les gens continuent sans nous, qu’ils entrent dans une dynamique, prennent conscience et portent eux-mêmes le projet. Nous on ne revient pas entretenir, on est biodégradable !« , sourit Louis.
Le jeune homme a deux énormes plaisirs dans son métier, le premier contempler les jardins quand ils donnent leurs premiers fruits et légumes. Le deuxième constater la progression de ses clients face aux enjeux écologiques.
« Les gens ont oublié que l’homme et la nature sont la même choses. Ils l’ont mis dans une boîte pour la regarder. Elle est notre meilleure prof, on a tout à apprendre d’elle, tout à gagner en l’imitant !« .