Si elles sont invisibles à l’oeil nu, les nanoparticules envahissent progressivement notre quotidien. On les trouve également dans les vêtements, les crèmes solaires, les coques de portable et les peintures. Seul problème : le manque d’information des consommateurs.
Des nanoparticules détectées dans 18 produits alimentaires
L’association 60 Millions de consommateurs a analysé un échantillon de 18 produits sucrés et notamment des bonbons, gâteaux et desserts glacés, très appréciés des enfants et susceptibles de contenir de l’additif E171 (ou dioxyde de titane) sous forme nanoparticulaire. Le résultat est sans appel : tous les échantillons sans exception contiennent des nanoparticules de dioxyde de titane.
L’association nationale de mobilisation citoyenne Agir pour l’environnement avait déjà lancé une alerte aux nanoparticules en juin 2016 ainsi qu’à l’occasion d’Halloween dernier. Elles ont visiblement rencontré peu d’écho auprès des fabricants !
L’association dénonce le manque d’information envers les consommateurs. En effet, la mention « nano » aurait dû figurer sur l’étiquette de ces produits alimentaires, comme le prévoit le règlement européen Inco. Cependant, une définition de la Commission européenne datant de 2011 précise qu’un matériau est « nano » s’il contient « au minimum 50 % de particules de dimensions comprises entre 1 nm et 100 nm« . Pourtant, aucun seuil minimum n’est prévu par le règlement Inco, l’occasion pour les industriels de jouer la carte de l’ignorance.
L’impact des nanoparticules sur notre santé
Les additifs sous forme de « nano » offrent la possibilité de modifier la couleur, la texture, l’odeur, ou encore la fluidité de certains aliments. Ils sont aussi utilisés comme colorants pour les glaçages et enrobages de produits sucrés. Malgré leur utilité technologique, les nanoparticules pourraient avoir des conséquences inquiétantes sur la santé des consommateurs.
En avril 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a rendu un avis alarmant sur le dioxyde de titane, suite à une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) publiée en janvier 2017. Dans cette étude, les experts concluaient que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat. D’autres études sont toutefois nécessaires pour confirmer les effets de l’additif E171 sur l’homme.
Illustration bannière : Fillette dégustant une sucette – © Daria Serdtseva
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Pas du tout. Vous savez pourquoi ils non pas à mentionné « nanoparticule » c’est parsque le dioxide de titane est une molécule et non une particule et elle est bien plus petite que le nanomètre. Donc il non rien à dire.