Après les étiquettes qui donnent la consommation d’énergie, particulièrement d’électricité, et celles qui donnent les informations nutritionnelles (le nutri-score), les Français devraient voir apparaître dans les années à venir un troisième indicateur leur permettant de faire un choix avisé et écologique au niveau de leur consommation : le « Score carbone », ou « CO2-score ». L’expérimentation a été validée et devrait durer 5 ans maximum.
Le « Score carbone », késako ?
Si les Français peuvent mieux manger grâce au nutri-score et faire des économies d’énergie grâce à l’étiquette-énergie, ils ne savent pas encore l’impact écologique des produits qu’ils achètent : difficile de connaître, en effet, le coût réel, pour la planète, d’un t-shirt, d’un meuble, d’une ampoule… et même d’une tablette de chocolat. La Convention citoyenne sur le climat (CCC) avait donc proposé que soit instauré un « Score carbone », une nouvelle étiquette informative.
Cette étiquette présentera relativement clairement l’impact écologique d’une certaine variété de produits : quantité de gaz à effet de serre produits pour sa fabrication, consommation et impact des matières premières, transport, stockage… Le tout aura, finalement, une note et le consommateur pourra donc choisir ses produits en fonction de celle-ci et, de fait, réduire son empreinte carbone au quotidien.
Sondage @IfopOpinion 📊
La #ConventionCitoyenne pour le #climat propose de développer puis mettre en place un #ScoreCarbone sur tous les produits de consommation et les services 👥🌍
88 % des Français sont favorables à une mesure similaire ✅ pic.twitter.com/E05DvbHdiB
— Convention Citoyenne pour le Climat (@Conv_Citoyenne) January 20, 2021
Une expérimentation de 5 ans, une adoption à minima
Comme c’est le cas pour la très grande majorité des 146 propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat retenues par l’exécutif, le « Score carbone » est finalement une version a minima de ce que demandaient les citoyens. Adopté le 10 mars 2021 en première lecture à l’Assemblée nationale, le dispositif ne sera qu’une simple expérimentation d’une durée de 5 ans maximum qui pourra, ou non, se transformer en une obligation généralisée.
Une décision critiquée par les écologistes, dont l’ancienne ministre Delphine Batho qui a déclaré dans l’hémicycle : « quand est-ce qu’un affichage environnemental entrera enfin en vigueur en France ? L’affichage environnemental a fait l’objet de lois successives depuis maintenant douze ans sans jamais aboutir ».
Illustration bannière : © © Rido
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