La vaisselle jetable en plastique, qui a accompagné des milliards d’anniversaires, goûters et fêtes de famille, n’est plus : depuis début 2020, la vente est interdite. Les fabricants ont donc trouvé des alternatives sans plastique, que les consommateurs ont adoptées par la force des choses. Mais la solution semble apporter de nouveaux problèmes, selon une étude dévoilée par l’association UFC-Que Choisir.
Vaisselle sans plastique : dangereuse pour la santé ?
La décision d’interdire la vaisselle en plastique en France, prise en 2015 et entrée en vigueur en 2020 pour les verres, assiettes et gobelets, puis en 2021 pour les couverts et les pailles, visait à réduire les déchets plastiques du pays. Une bonne initiative qui a toutefois des conséquences inattendues. L’UFC-Que Choisir a analysé, avec l’aide de trois autres associations européennes, 57 produits vendus en guise de remplacement… et a découvert que nombre d’entre eux sont dangereux.
Dans son communiqué de presse du 19 mai 2021, l’UFC-Que Choisir souligne que « 66 % des échantillons testés contiennent des composés perfluorés » en quantité supérieure aux niveaux fixés par la recommandation. Or, ces composants peuvent être « cancérogènes, immunotoxiques, toxiques pour le développement et/ou perturbateurs endocriniens ». Et bien d’autres produits potentiellement dangereux pour la santé, comme des chloropropanols ou des amines aromatiques ont également été identifiés.
📢 #VaisselleJetable : notre #test sur 57 produits montre une trop grande présence de composés dangereux pour la #santé ou pour l’#environnement !
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— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) May 19, 2021
Pas de plastique, mais pas recyclables non plus
Outre le danger pour la santé, l’UFC-Que Choisir pointe du doigt le paradoxe du danger pour l’environnement de cette nouvelle vaisselle jetable. Or, c’est justement en faveur de l’environnement que l’interdiction du plastique a été décidée. « Avec une telle présence de composés perfluorés, leur compostage (domestique ou industriel) aboutira à relâcher dans les sols ces substances particulièrement persistantes », explique l’association.
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Et même le recyclage n’est pas forcément possible : c’est le cas de la vaisselle en feuilles de palmier, bambou ou canne à sucre, « dès lors que les produits sont traités avec un liant hydrophobe ».
