Une guêpe est une petite machine à tuer, qui a tendance à faire peur aux humains notamment du fait d’allergies que sa piqûre peut provoquer. Mais au-delà de tout ça et de notre rapport à cet animal, quel est donc le fonctionnement et le rôle de cet insecte de notre biodiversité ordinaire bien connu ?
La guêpe, essentielle à nos écosystèmes
La guepe est un insecte de la famille des Hyménoptères qui possède 4 ailes et qui peut mesurer de 1 à 2 cm.
Tête, mandibules, thorax et autres antennes les rendent très proche des abeilles ou des fourmis. Prédatrices ou nécrophages, il existe tout de même près de 15.000 espèces de guêpes à travers le monde… ce qui démontre bien autant sa capacité d’adaptation que son large rôle écologique.
Les guêpes ont su développer à la fois des comportements sociaux fascinants et des modes de reproduction étonnants. On peut ainsi citer en exemple la bien-connue guêpe maçonne qui, non contente d’être solitaire, fabrique son nid en terre !
Particularités de la guêpe
On peut souvent entendre la question « Mais à quoi servent les guêpes ? », ce qui aura le chic de crisper tout amoureux de la nature quel qu’il soit. La question de savoir si un animal a une utilité ou non est tellement centrée sur l’espèce humaine qu’elle n’a aucun sens d’un point de vue écologique. C’est également le cas pour bien d’autres terme tel que « nuisible ».
Mélange de fibres végétales et de bave, le nid de guêpe est d’une architecture étonnante © monika3steps
Alors oui évidemment qu’une piqûre de guêpe n’a rien d’agréable et qu’il peut souvent être légitime de se demander comment éloigner les guêpes, mais c’est sans compter sur leur place dans les écosystèmes.
En réalité, les guêpes mangent… beaucoup de choses différentes. Elles ont une merveilleuse capacité d’adaptation et, si elles vous font enrager parce qu’elles se frottent à votre barbecue, dites-vous bien que ce n’est pas sur le steak que s’est basée l’évolution de l’espèce.
Non… Les guêpes dévorent une quantité incroyable de mouches, de pucerons et de moustiques et d’autres insectes d’une multitude d’espèces différentes. Un champ aussi large d’action que celui de la guêpe en fait un maillon essentiel de l’équilibre des écosystèmes car, dès qu’une espèce pullule, elle devient de fait une cible pour les guêpes.
Les menaces qui planent sur les guêpes
D’aucuns se demanderont ce qu’est devenu consoGlobe s’il s’agit de commencer à parler d’espèces qui nous enquiquinent et qui sont largement répandues sous l’angle de la préservation.
En réalité c’est certainement le moment où jamais si l’on souhaite un jour inverser la vapeur sur notre rapport aux espèces et à leur protection. Attendre qu’une espèce soit en danger pour agir est certainement la dernière des bonnes méthodes.
Les menaces qui pèsent sur les guêpes sont encore méconnues même si, de fait de leur proximité morphologique et écosystémique avec les abeilles, on peut en déduire sans trop se tromper que les produits chimiques en tous genres ont une grande influence sur leurs effectifs.
Leur piégeage « non sélectif », c’est-à-dire les piéger sans le vouloir en visant par exemple les frelons asiatiques, a de facto également un impact dans la mesure où la lutte contre ces espèces exotiques envahissantes n’ont de cesse de prendre de l’ampleur.
80.000 proies potentiellement dévorées par jour et par nid… Cette mouche n’est donc pas la seule à y passer ! © IanRedding
Statut de protection de l’espèce
Il n’y a actuellement aucun statut de protection sur la guêpe commune du fait de sa grande capacité à s’adapter. Elle n’en reste pas moins un bio-indicateur de la santé d’un milieu au même titre que n’importe quel prédateur.
Comment aider la guêpe ?
Comme avec le « nid d’abeille » solitaire que l’on peut proposer sous forme artificielle pour les aider, il est possible de donner un coup de patte aux guêpes souvent inoffensives, telles que les pompiles en leur apportant des tiges creuses de dimensions variées, positionnées à l’abri et orientées sud-est.
Mais comme pour toutes espèces sauvages, la meilleure solution reste encore de leur donner de la place, de leur offrir un milieu naturel équilibré, varié et sain qui leur permette à la fois de se nourrir, de se reproduire et de ses reposer.
