Il n’existe pas seulement huit groupes sanguins… mais en réalité 352, si l’on en croit le fruit des études réalisées par l’Institut National de la Transfusion Sanguine (INTS).
352 marqueurs différents au total
Et vous, quel est votre groupe sanguin ? Est-il rare ou courant ? Êtes-vous donneur universel ? Alors qu’une campagne de don du sang est actuellement lancée par l’Établissement français du sang (EFS), ce que l’on sait en général sur les différents groupes sanguins existants est en fait des plus surprenants.
Vous connaissez, comme tout un chacun, les groupes sanguins A, B, AB ou O, ainsi que les rhésus, positifs ou négatifs. À cela s’ajoute le marqueur à la surface des globules rouges, nommé K (pour Kell). Mais, comme l’a mis en lumière l’INTS, il existe en fait 352 marqueurs différents, ce qui suffit à définir l’existence d’autant de groupes sanguins. Parmi eux, 155 seraient très communs et 128 très rares.
Trois facteurs clés : ABO, Rhésus et Kell
En effet, d’ordinaire, on se concentre sur seulement trois facteurs (ABO, Rhésus et Kell) pour définir les groupes sanguins. Il faut dire que ce sont les plus essentiels quand il s’agit de pratiquer une transfusion sanguine : ils suffisent à déterminer quel sang un malade ou non peut recevoir, et surtout lequel serait incompatible et dangereux avec certains groupes sanguins. En cas d’incompatibilité, des anticorps se développeraient rapidement et en grande quantité.
À l’heure actuelle, le registre national tenu par le CNRGS ne recense que 17.000 personnes au groupe sanguin rare en France. Mais la détection de ces centaines d’autres groupes sanguins laisserait supposer que près d’un million de Français seraient en fait également porteurs d’un groupe sanguin rare, et ce sans même le savoir. Dont vous, peut-être ?
Une incompatibilité difficile à repérer en amont
En principe, selon l’EFS, un groupe sanguin est dit rare quand il concerne moins de quatre personnes sur mille au sein de la population, et qu’il n’y pas d’autres groupes sanguins compatibles permettant de faire une transfusion. Ainsi, quand 45 % des sujets sont du groupe A et 43 % du groupe O, seuls 3 % sont du groupe AB et 15 % Rhésus négatif, contre 85 % Rhésus positif. Rares sont donc les personnes de groupe AB rhésus + à pouvoir donner leur sang…
Mais avec ces nouveaux exemples de groupes sanguins rares, ce n’est qu’après avoir donné son sang, ou en avoir reçu, que l’on se rendra compte d’une éventuelle incompatibilité. Quoi qu’il en soit, faites don de votre sang : quel qu’en soit le groupe et sa rareté, il y aura toujours quelqu’un à qui ce don, demain, peut sauver la vie !