Si un client ne peut pas tout manger et le demande, le restaurateur est désormais tenu de lui remettre les restes du repas dans un contenant réutilisable ou recyclable.
Le « doggy bag », une nouvelle obligation légale pour les restaurateurs
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, cela se fait beaucoup aux États-Unis, mais en France le « doggy bag » peine à entrer dans les moeurs. Jusqu’ici, les restaurants proposant d’emporter le reste de son repas se comptaient sur le bout des doigts. Mais depuis le 1er juillet 2021, proposer un « doggy bag » est devenu une obligation légale. Si le client n’est pas en mesure de finir son repas et demande à emporter les restes, le restaurateur est tenu de les lui remettre.
L’article L541-15-7 du Code de l’environnement stipule en effet : « Les établissements de restauration commerciale et les débits de boissons à consommer sur place mettent à la disposition de leurs clients qui en font la demande, des contenants réutilisables ou recyclables permettant d’emporter les aliments ou boissons non consommés sur place, à l’exception de ceux mis à disposition sous forme d’offre à volonté ».
Particularités culturelles obligent, le « doggy bag » a du mal à s’ancrer en France
À noter que ce « doggy bag » ne peut être qu’un contenant réutilisable ou recyclable. Car, rappelez-vous, les contenants en polystyrène expansé (communément appelés « boîtes kebab ») sont interdits depuis cette même date.
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Si la pratique entre si difficilement dans les moeurs, c’est parce qu’en France les plats de restaurant sont traditionnellement petits, à l’inverse des États-Unis, où ils sont grands et où le besoin d’un « doggy bag » est de ce fait bien plus grand. En plus, en France, il est d’usage d’aborder la présentation des assiettes avec soin, et peu nombreux sont les restaurateurs qui se sentent prêts à empiler les restes d’un repas pêle-mêle dans un contenant visiblement bon marché. S’y ajoute la réticence des clients, qui y voient un témoignage de leur avarice.
Toujours est-il que l’ampleur du gaspillage alimentaire dans les restaurants interroge. Selon une étude de l’Ademe parue en 2016, la restauration est responsable de 13 % de l’ensemble du gaspillage alimentaire. Pour chaque repas pris au restaurant, 125 grammes de nourriture en moyenne sont jetés à la poubelle.
Illustration bannière : Les restaurateurs doivent proposer des contenants pour que les clients puissent rentrer avec les restes © Monkey Business Images
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