L’État accordera par ailleurs des subventions afin d’aider les abattoirs en difficulté à se moderniser.
Abattoirs : des contrôles simultanés sur des sujets précis
Les services de l’État préparent une refonte des contrôles dans les abattoirs. Dès septembre 2021, ils se passeront suivant un nouveau modèle : il s’agira d’envoyer des inspecteurs simultanément et de manière inopinée dans le plus grand nombre d’abattoirs possible afin de les contrôler sur un point particulier (par exemple, l’acheminement des animaux). Les inspecteurs seront chargés de relever les éventuelles non-conformités et auront les mêmes consignes sur des sanctions et injonctions d’actions correctives.
Pour contrôler la mise en oeuvre des actions correctives, une équipe mobile composée de six personnes sera créée. Ils se déplaceront partout en France. Cette « Force d’inspection nationale en abattoir » pourra également être mobilisée par les préfets ou la Direction générale de l’alimentation (DGAL) à tout moment lorsque parvient le signalement d’une situation grave dans un abattoir, où qu’il soit situé.
Des subventions pour moderniser les abattoirs
Le ministre adressera par ailleurs un courrier à l’ensemble des préfets pour rappeler les principes de protection animale en abattoir et leur demander d’agir avec fermeté lorsque des manquements leur sont signalés. En un an, depuis juillet 2020, les inspecteurs ont décrété la suspension de l’activité dans six abattoirs : quatre ont mis en oeuvre des mesures correctives et ont repris une activité depuis, et deux sont toujours fermés.
Au-delà des contrôles et des sanctions, le ministère de l’Agriculture souhaite aider les abattoirs en difficulté à se moderniser. Cela, afin d’améliorer à la fois les conditions de travail et le bien-être animal. À cette fin, l’État investira 115 millions d’euros du plan France Relance dans les abattoirs. Au sein de l’abattoir de Meuzac (Haute-Vienne), par exemple, une nouvelle chaîne d’abattage automatisée sera installée pour réduire les souffrances des animaux et améliorer les conditions de travail, tout en réduisant l’empreinte environnementale. Au sein de l’abattoir Tradival à Fleury-les-Aubrais (Centre-Val de Loire), c’est le site tout entier qui sera réaménagé en vue de l’amélioration du bien-être animal et du développement des volumes de porc transformés. Dans 44 des abattoirs bénéficiant de ces subventions, il s’agira également de mettre en place des dispositifs de contrôle par vidéosurveillance.
Illustration bannière : Des vaches sur le chemin de l’abattoir – © ocphoto
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