C’est un changement radical qui va bien embêter les élèves, les professeurs et les géographes. Un peu comme lorsque Pluton avait été déclassée et n’est donc plus une planète depuis plusieurs années maintenant, il va falloir désormais compter sur un cinquième océan sur Terre. Et l’intérêt de ce changement n’est pas uniquement d’obliger à racheter des cartes géographiques, des atlas ou encore des livres de cours…
L’océan Austral renaît de ses cendres
L’annonce a été faite le 8 juin 2021, à l’occasion de la journée des océans : la Terre se dote d’un nouvel océan, désormais reconnu par la National Geographic Society (NGS) qui fait référence en termes de cartographie et géographie. Il s’appelle Southern Ocean en anglais, ou océan Austral en français.
Son existence, bien évidemment, n’est pas le fruit du survol fortuit d’une zone encore non cartographiée de la planète, mais est issu de la fin d’un débat qui dure depuis des décennies. L’océan Austral existait déjà, mais avait été supprimé des cartes en 1953 : les géographes n’arrivaient pas à le délimiter précisément ; ils ont finalement considéré qu’il ne s’agissait que d’une partie des trois autres océans limitrophes : le Pacifique, l’Indien et l’Atlantique.
Une reconnaissance pour une meilleure surveillance
L’océan Austral est désormais délimité par le 60e parallèle sud qui fait le tour de l’Antarctique. Une délimitation qui est liée à la différence de température dans l’eau et qui va permettre de mieux en étudier l’évolution et, malheureusement, la dégradation. Car l’idée sous-jacente à l’ajout officiel d’un océan est bien évidemment d’en surveiller la faune et la flore.
La faune de l’océan Austral, surtout, est particulièrement étudiée car unique : baleines, phoques et pingouins y habitent. Or, comme il entoure l’Antarctique, les changements climatiques qui l’impactent, notamment le réchauffement de la température de l’eau, induisent des effets sur l’ensemble de la planète. Ces dernières années, la banquise Antarctique a vu se détacher des iceberg de taille record, preuve de l’impact néfaste de l’activité humaine sur la planète.
Illustration bannière : Océan austral – © damerau
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