Sur le plan du prix, les magasins bio s’avèrent le meilleur endroit pour acheter des produits bio en vrac.
La vente en vrac est en plein essor en France
La vente en vrac connaît une popularité fulgurante en France. D’après les données du Réseau Vrac, le nombre de commerces spécialisés est passé de 8 en 2015 à 528 en 2020, et les rayons vrac s’imposent de plus en plus dans les supermarchés avec, en octobre 2020, une présence dans 71 % des grandes et moyennes surfaces et 88 % des magasins spécialisés bio. Le chiffre d’affaires du secteur, lui aussi, est conséquent : de 100 millions d’euros HT en 2013, il est passé à 1,2 milliard d’euros en 2019. En octobre 2020, le Réseau Vrac dénombrait 528 magasins spécialisés dans le vrac. De plus, 88 % des magasins spécialisés bio disposaient d’un rayon vrac, de même que 71 % des grandes et moyennes surfaces (avec 83 % pour les hypermarchés, 77 % pour les supermarchés et 45 % pour les magasins de proximité).
Tout le monde le sait : à l’heure actuelle, la majorité des denrées alimentaires vendues en vrac correspondent à des produits bio. Alors, où vaut-il mieux en acheter ? Selon une étude de l’Agence de la transition énergétique (ADEME) présentée le 25 novembre 2021, dont l’Institut National de la Consommation (INC) a réalisé la partie consacrée aux denrées alimentaires, l’écart des prix entre magasins bio et grandes et moyennes surfaces (GMS) est de 19 % pour les amandes bio 19 % vendues en vrac et de 16 % pour les lentilles vertes bio vendues en vrac. (Même si l’INC a tenté de mesurer l’écart des prix pour d’autres produits bio vendus en vrac, les écarts obtenus ne peuvent pas être considérés représentatifs car il n’a pas été possible de trouver un même produit dans un nombre de magasins suffisamment conséquent).
Magasins bio vs grandes surfaces : des écarts de prix allant jusqu’à 59 % pour certains produits, à l’avantage des magasins bio
Acheter en vrac au moins cher – © Detlef Hansmann
L’INC s’est aussi attaché à mesurer les écarts de prix entre magasins bio et épiceries spécialisées vrac. Et là aussi, les magasins bio gagnent : le prix au litre de l’huile d’olive bio est inférieur de 59 % dans les magasins bio, l’écart est de 21 % pour le savon de Marseille bio, 20 % pour le riz long blanc bio, de 11 % pour les amandes bio et de 5 % pour les lentilles vertes bio.
Tout en saluant l’essor du marché du vrac, qui permet d’économiser les emballages et limiter le gaspillage en n’acheter que la quantité souhaitée, l’INC dispense quelques conseils aux consommateurs afin d’en faire le meilleur usage possible. Il est ainsi recommandé de choisir un contenant ajusté à la quantité voulue et au type de produit, et toujours s’assurer qu’il est bien nettoyé. Pour les produits d’hygiène et de droguerie, il est recommandé d’utilisé un même contenant pour un même produit. Une fois en magasin, les consommateurs sont invités à « adopter un comportement responsable pour contribuer à la propreté du rayon, éviter les contaminations croisées et déversements accidentels ». Puis, une fois à la maison, il convient de conserver les produits dans des contenants adaptés (fermés hermétiquement, à l’abri de la chaleur, de l’humidité et de la lumière) pour éviter tout gaspillage.
Illustration bannière : Acheter en vrac c’est moins cher en épicerie bio – © Reshetnikov_art
A lire absolument
