Les restaurateurs auront eu quelques mois de répit, et pas l’ensemble d’entre eux, mais l’interdiction des terrasses chauffées en France pour des raisons écologiques n’a pas été supprimée. L’échéance approche, mais les concernés espèrent malgré tout quelques exceptions.
La France va vers la fin des terrasses chauffées
Le chauffage des terrasses ouvertes s’est développé tout particulièrement après l’entrée en vigueur de l’interdiction de fumer dans les bars et restaurants : c’était le 1er janvier 2008, en application du décret de 2006 qui a modifié la loi Evin de 1991.
Les fumeurs ont été relégués en terrasse : pratiques et prisées l’été, mais froides l’hiver. Pour palier à la température, les restaurateurs ont donc installé des chauffages qui irradiaient tant bien que mal les places à l’extérieur.
Mais entre temps, la conscience écologique s’est étendue : chauffer à grands coups de kilowatts ou de gaz des espaces totalement ouverts et absurdes en termes de consommation énergétique et donc de lutte contre le réchauffement climatique. C’est sur cette base que le gouvernement a décidé en 2020 de les interdire. L’échéance approche à grands pas.
L’interdiction repoussée de près d’un an
Annoncée durant l’été 2020, l’interdiction des terrasses chauffées devait initialement entrer en vigueur dès le printemps 2021. Mais lors de cette annonce, l’exécutif espérait que la crise de la Covid-19 était passée… l’Histoire lui prouvera que non.
Les bars et restaurants ayant été durement touchés par les confinements et couvre-feux successifs, le gouvernement a repoussé la date limite au 31 mars 2022, soit un an plus tard que prévu.
Il faut dire que les terrasses chauffées représentent, selon les professionnels, près de 30 % de leur chiffre d’affaires. L’interdiction leur causera donc des pertes durant les mois les plus froids. En contrepartie, la France pourrait réduire de près de 443 millions de tonnes ses émissions de CO2 par le biais de cette interdiction : c’est en tout cas ce qu’ont rejetées les terrasses chauffées de France en 2019, selon le Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique).
Quid des terrasses fermées ? Vers des exceptions à la règle ?
Les restaurateurs ne sont pas favorables à cette interdiction, mais ne semblent pas en mesure de faire reculer le gouvernement. D’autant plus que des villes ont déjà pris les devants, Rennes en 2020 et Lyon en 2021 notamment, pour interdire les terrasses chauffées avant que l’interdiction nationale n’entre en vigueur.
Toutefois, le Groupement National des Indépendants, qui représente une partie de l’hôtellerie-restauration, espère de la clémence : il demande au gouvernement de faire une exception pour les terrasses chauffées complètement fermées. Elles consomment moins, mais sont interdites aux fumeurs.
Ahhhh ! Enfin !!!