L’extraction de gaz de schiste est très controversée à cause de son fort impact environnemental. Sur le territoire français, cette méthode d’extraction est même interdite.
Engie – Cheniere Energy : un contrat existant récemment étendu
Face à la guerre russo-ukrainienne, les énergéticiens français se détournent de leur grand fournisseur qu’est la Russie. TotalEnergies a annoncé le 23 mars 2022 que ses approvisionnements en pétrole et produits pétroliers russes prendraient fin dès que possible, et au plus tard fin 2022, tout en maintenant ses approvisionnements en gaz dans le pays de Vladimir Poutine. Engie, en revanche, a choisi une autre voie en décidant de booster ses approvisionnements en gaz de schiste américain, afin de diminuer considérablement ses achats en Russie.
Le 9 mars 2022, l’Américain Cheniere Energy annonçait avoir étendu son contrat avec Engie pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz de schiste. Engie achètera donc 900.000 tonnes de gaz naturel liquéfié par an. La durée du contrat a également été étendue : il court désormais jusqu’en 2024. Pour pouvoir étendre ce contrat, Cheniere Energy avait même dû obtenir une dérogation auprès du ministère américain de l’Énergie, car les règles en place permettent aux énergéticiens français d’exporter du gaz de schiste uniquement vers les pays avec lesquels les États-Unis disposent d’accords de libre-échange.
Le très controversé gaz de schiste fera désormais son chemin sur le continent européen
À noter qu’il s’agit d’un amendement à un contrat existant, que Cheniere Energy et Engie avaient signé en juin 2021. Comme le révélaient Les Amis de la Terre, qui ont eu accès à des documents internes confidentiels à Engie, à l’époque, la signature de ce contrat avait été passée sous silence. Ces documents confidentiels montraient que la décision sur la signature du contrat avait été soumise en avril 2021 au Comité exécutif d’Engie avec la recommandation explicite qu’en cas de validation, « aucune publicité ne soit faite autour de cette transaction afin qu’elle reste sous les radars ».
Si le gaz de schiste est si controversé, c’est parce que son extraction implique de forer à 1 ou 2 km de profondeur, puis verser dans le puits d’importantes quantités d’eau et de substances chimiques, qui brisent les roches. Après une opération de fracturation, d’importantes quantités de ces substances chimiques restent dans le sol, polluant les nappes phréatiques. La fracturation hydraulique libère aussi d’importantes quantités de méthane.
Illustration bannière : Gaz de schiste américain – © FreezeFrames
A lire absolument
Bof vos amis grünens ont bien opté pour le charbon, la tourbe et le lignite, combustibles bios si il en est
voilà pourquoi on ns pousse à la guerre, ce fameux gaz de schiste !l’OTAN sans surprise a des intérêts d’actions pour favoriser toujours les US, magnifique élan de solidarité, mais pour qui ?? à vous de juger