Alors que de nombreux aliments et boissons qui contiennent des édulcorants sont consommés quotidiennement par des millions de personnes, des chercheurs français ont établi un lien entre ces substituts du sucre et un risque accru de cancer.
Un risque accru de cancer
Utilisés pour remplacer le sucre, les édulcorants sont censés être meilleurs pour la santé. Pourtant, plusieurs études ont déjà soulevé les dangers de ces substituts sur la santé. Ainsi, l’aspartame, le sucralose, la saccharine, le néotame, l’advantame et l’acésulfame de potassium seraient toxiques pour l’intestin, même à petite dose. L’aspartame et le sucralose sont aussi suspectés de favoriser la prise de poids et le diabète de type 2. Et ce n’est pas tout !
Selon une nouvelle étude, qui a été publiée le 24 mars 2022 dans la revue PLOS Medicine, la consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de cancer. Pour parvenir à ce constat, des chercheurs de l’INSERM, de l’INRAE, de l’Université Sorbonne Paris Nord et du Cnam se sont appuyés sur les données communiquées par 102.865 adultes participants à l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Résultat, les personnes qui consomment le plus d’édulcorants, en particulier d’aspartame et d’acésulfame-K ont un risque plus élevé de développer un cancer, tous types de cancers confondus.
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Une alternative au sucre qui n’est pas sûre
Chez les plus gros consommateurs d’édulcorant, le sur-risque de cancer est de 13 % pour les cancers liés à l’obésité. Ce sur-risque atteint +22 % pour le cancer du sein. Selon Charlotte Debras, auteur principal de l’étude, « Cette étude prospective à grande échelle suggère, en accord avec plusieurs études expérimentales in vivo et in vitro, que les édulcorants artificiels, utilisés dans de nombreux aliments et boissons en France et dans le monde, pourraient représenter un facteur de risque accru de cancer ».
Cette étude prouve que l’utilisation des édulcorants pour remplacer le sucre n’est pas une alternative sûre. Les résultats obtenus « fournissent de nouvelles informations pour répondre aux controverses sur leurs potentiels effets néfastes sur la santé. Ils fournissent par ailleurs des données importantes pour leur réévaluation en cours par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et d’autres agences de santé publique dans le monde », conclut la Dr Mathilde Touvier, directrice de Recherche à l’INSERM et coordinatrice de l’étude.
Une étude prouve que remplacer le sucre par des édulcorants n’est pas une alternative sûre – © iStock.
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