Les personnes organisées et extraverties ont moins de chances de développer une déficience cognitive en vieillissant que les personnes d’humeur changeante et instables psychologiquement, apprend-on d’une étude publiée dans la revue Journal of Personality and Social Psychology.
Certains traits de personnalité induisent des prédispositions comportementales
Le déclin cognitif, qui survient avec le vieillissement, pourrait être lié à certains traits de personnalité. Selon des chercheurs de l’Université de Victoria (Canada), ces traits seraient la conscience, le névrosisme (prédisposition d’une personne à ressentir des émotions négatives) et l’extraversion. Comme l’explique Tomiko Yoneda, le principal auteur de cette étude, ces traits de personnalité sont susceptibles d’induire des comportements qui, lorsqu’ils sont cumulés, sont préjudiciables pour la santé cognitive.
Les personnes qui sont bien notées sur le paramètre « conscience » ont tendance à être responsables, organisées, travailleuses et orientées vers un objectif. Ces prédispositions les protégeraient contre le déclin cognitif. En revanche, les personnes qui obtiennent un score élevé de névrosisme ont tendance à éprouver des sautes d’humeur, de l’anxiété, de la dépression, un doute de soi et d’autres sentiments négatifs, ce qui peut induire progressivement, avec les années, un déclin cognitif léger.
Certains traits de caractère peuvent favoriser le développement de troubles cognitifs – © iStock.
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Pour vieillir en bonne santé mentale, mieux vaut être extraverti et responsable !
Tout comme de nombreuses autres études par le passé, cette étude confirme l’impact positif du lien social sur la santé cognitive. D’après Tomiko Yoneda, les personnes extraverties tirent leur énergie des personnes qui les entourent et ont tendance à être enthousiastes, grégaires, bavardes et affirmées. Les statistiques le prouvent d’ailleurs : les personnes ayant un score élevé en extraversion ont tendance à maintenir un fonctionnement cognitif normal plus longtemps que les autres.
Les auteurs de l’étude se sont également intéressés à la manière dont ces différentes prédispositions interagissent lorsqu’elles sont cumulées. Il s’avère que les participants ayant obtenu un score élevé en conscience (responsabilité) ou faible en névrosisme (pensées négatives) étaient moins susceptibles de développer une déficience cognitive en vieillissant. Celles qui bénéficiaient d’un score élevé sur la conscience sur une échelle de 0 à 48 étaient également moins susceptibles de développer des déficiences cognitives : une augmentation de 6 points sur l’échelle était ainsi associée à un risque inférieur de 22 %.
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