Il faut savoir que depuis le 1er janvier 2022, les vêtements et chaussures invendus ne peuvent plus être détruits.
La revente via d’autres circuits est l’option privilégiée par les commerçants
Pendant des décennies, les chaussures et vêtements invendus étaient incinérés. Avec la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire de 2020, cette aberration est en train de prendre fin. Depuis le 1er janvier 2022, les commerçants ne peuvent plus faire détruire leurs invendus. En plus des vêtements et chaussures, cette interdiction concerne d’ailleurs les produits électriques et électroniques, les meubles, les produits d’hygiène et de puériculture, les équipements de conservation et de cuisson des aliments, les produits d’éveil et de loisirs, les livres et les fournitures scolaires. Et au 31 décembre 2023, l’intégralité des produits seront soumis à cette obligation.
Alors, que font les commerçants de ces produits ? Avant tout, ils essaient de les écouler même après les soldes, en les proposant à l’occasion d’autres opérations commerciales pour des prix encore plus bas. D’autres les revendent à des commerçants en ligne. Si malgré tout ils ne parviennent pas à les écouler, ils doivent privilégier le don en faveur des associations de lutte contre la précarité et des structures de l’économie sociale et solidaire. En dernier recours, si le don s’est avéré impossible (si les associations ont refusé de recevoir les produits en question, par exemple), le commerçant doit les faire recycler. Mais, est-ce vraiment respecté car chaque année, 59.000 tonnes de vêtements (dont une bonne partie venus d’Europe) issus de la fast fashion s’entassent au nord du Chili dans le désert d’Atacama.
Détruire des vêtements, un gâchis d’un point de vue environnemental
Et si même les acteurs du recyclage refusent de les prendre en charge, après trois refus, les commerçants peuvent le remettre sans frais à un éco-organisme. Cela, à condition qu’une contribution financière ait été versée à l’éco-organisme lors de la mise sur le marché de ces produits. À ce propos, au 31 décembre 2023, tous les produits seront concernés par la responsabilité élargie du producteur et donc par le versement d’une éco-participation à un éco-organisme.
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Il faut savoir qu’avant l’entrée en vigueur de cette obligation, 10.000 à 20.000 tonnes de produits textiles neufs étaient jetés en France chaque année. Cela, alors même que la fabrication d’un jean nécessite 11.000 litres d’eau, et la fabrication d’un T-shirt en nécessite 2.700. Encore faut-il vérifier que les enseignes respectent cette nouvelle obligation.
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