Quels sont les cafés dont on peut multiplier les tasses, et ceux qu’il vaut mieux éviter ? Le magazine des consommateurs a voulu faire le point sur le péché mignon des Français, consommé au quotidien par 83 % d’entre nous.
51 références de café testées
Avec la déferlante des machines à café et de leurs systèmes de capsules propriétaires, les habitudes ont bien changé en matière de café, ces dernières années. À l’heure actuelle, les rosettes phagocytent 67 % du marché du « petit noir », avec en tête Nespresso, suivi de les Senseo, Dolce gusto et Tassimo. Pour autant, entre quête de qualité et souci d’écologie, les ventes de café moulu ont également progressé d’un tiers en un an.
Mais tous ces cafés sont-ils au-dessus de tout soupçon ? 60 millions de consommateurs a pris le temps de tester 51 références de café différentes. Étonnamment, aucun ne contenait de pesticides, mais la température élevée de la torréfaction du café (aux alentours de 200 °C) en a sans doute tout simplement fait disparaître toute trace…
Des hydrocarbures aromatiques polycycliques
Il y a autre chose, en revanche, que l’on retrouve dans bon nombre : des HAP, ou hydrocarbures aromatiques polycycliques. Des composés connus pour être cancérogènes, engendrés par la pollution environnementale au moment du séchage du café. Pour autant, aucune réglementation n’interdit la présence de résidus de HAP dans les cafés. Et le niveau affiché par la plupart des cafés testés est très bas, et donc sans danger.
En la matière, 60 Millions de consommateurs pointe du doigt certains mauvais élèves : les capsules Planteur des tropiques (Intermarché) et Carte noire, ainsi que la capsule décaféinée L’Or. Côté café en grains, Grand’mère se classe en queue de classement, et le café en grains Naturela contient carrément dix fois plus de HAP que les autres marques étudiées.
Capsule, soluble, filtre : le café le plus polluant n’est pas celui auquel on pense…
Des cafés aux fragments d’insectes
Le magazine des consommateurs a également repéré une autre substance guère recommandée dans nos tasses de café noir : l’acrylamide. Un composé issu de la torréfaction, également soupçonné d’être cancérogène, et dont la concentration ne doit pas dépasser le seuil de 400 µg/kg dans le café torréfié. C’est en effet le cas de tous les cafés étudiés, la dosette Lavazza culminant à 345 µg/kg.
Plus surprenant, encore, on trouve dans nos cafés préférés… de nombreux fragments d’insectes ! On en trouve jusqu’à 80 pour le café moulu Bellarom de Lidl, et même 83 au sein du café en grains Alter Eco. Des cafés aux fragments d’insectes ? Même si ce n’est guère dangereux, ce n’est pas très appétissant pour autant !