Le prix de l’énergie vient encore de fortement augmenter au 1er juillet. Raison de plus pour que ceux qui les fournissent n’abusent pas…
Un bilan mensuel pour tous les fournisseurs
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) entend à l’avenir mieux contrôler les offres des fournisseurs de gaz et d’électricité. Objectif : éviter qu’ils n’augmentent brutalement leurs prix, sans en informer correctement leurs consommateurs. Ainsi, à compter de l’an prochain, ils devront transmettre au gendarme du secteur, mensuellement, toutes les informations sur leurs nouvelles offres et le prix des contrats en cours. Ceci afin d’éviter qu’ils profitent d’une nouvelle flambée des prix de l’énergie pour la répercuter plus que largement sur les offres et sur les contrats des particuliers et entreprises.
Ainsi, à l’avenir, une offre tarifaire « dont le niveau de prix serait très inférieure ou très supérieure aux coûts supportés par le fournisseur pourrait être considérée comme économiquement incohérente », précise la CRE présidé par Emmanuelle Wargon. Et ce afin de repérer et bloquer au plus vite les mauvaises pratiques avant qu’elles ne se répandent. En ligne de ligne : les fortes réductions sur le tarif réglementé associées en fait un une forte augmentation du prix de l’abonnement, ou les fortes hausses de prix d’un mois sur l’autre que le client final ne décèlerait pas forcément.
Des offres délibérément trompeuses
En cas d’offres incohérentes, la Commission de régulation de l’énergie pourra à l’avenir aussi bien demander aux fournisseurs de revoir leurs offres que saisir l’Autorité de la Concurrence ou la répression des fraudes. Mais la CRE n’hésiterait pas non plus à pratiquer le « name and shame » en faisant connaître largement le nom des fournisseurs repérés pour pratiques abusives. Ainsi, récemment, ont été épinglés aussi bien Engie qu’Ohm Énergie et Wekiwi pour avoir « délibérément » sous-évalué des mensualités afin de « tromper les consommateurs sur le coût de leur énergie ».
Le fournisseur le plus en ligne de mire, alors que les plaintes pour changement de prix ont explosé, avec une hausse de 74 % entre 2022 et 2023 : Wekiwi, épinglé pour la seconde année consécutive pour la sous-évaluation de ses tarifs. Le CRE lui décerne un carton rouge énergétique pour des « démarchages abusifs », des « offres trompeuses », « particulièrement complexes à comprendre ». Des « mauvaises pratiques récurrentes à tous les moments de la vie des contrats ».
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