Arnaque sur les marchés : faux produits 'origine France'

L’arnaque à la fausse origine France, également connue sous le nom de « francisation », est une pratique frauduleuse de plus en plus répandue sur les marchés français. Elle consiste à étiqueter des produits étrangers comme étant d’origine française, trompant ainsi les consommateurs soucieux de soutenir les producteurs locaux.

Qu’est-ce que l’arnaque à la fausse origine France ?

Cette arnaque implique des pratiques variées, allant du simple changement d’étiquette au marquage trompeur sur des produits étrangers. Les fruits et légumes, en particulier, sont souvent concernés. Les commerçants peu scrupuleux n’hésitent pas à récupérer des cagettes estampillées « France » dans les déchets pour y placer des produits importés, les vendant ensuite à des prix légèrement inférieurs aux produits réellement français.

Comment repérer cette arnaque ?

Repérer une fausse origine France n’est pas toujours évident, mais certains indices peuvent aider :

Un prix anormalement bas pour un produit de catégorie 1 en début de saison.
Un produit vendu beaucoup moins cher que d’autres produits français similaires sur le marché, même s’il peut y avoir des exceptions justifiées par des accords directs avec les producteurs.
La présence d’un produit estampillé français alors que le reste du marché propose des produits étrangers, indiquant que la saison n’a peut-être pas encore commencé en France.

L’arnaque à la fausse origine France est particulièrement présente sur les marchés, où la relation de confiance entre le commerçant et le consommateur est plus facile à exploiter. Cependant, elle se retrouve également dans certaines grandes surfaces, où des produits prétendument français peuvent en réalité provenir de l’étranger, mélangés au sein même des exploitations locales. 60 Millions de Consommateurs a sonné l’alerte une nouvelle fois au début de l’été 2024.

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Comment s’en protéger ?

Pour se prémunir contre cette arnaque, il est essentiel de rester vigilant. Les consommateurs devraient poser des questions aux commerçants sur l’origine des produits, surtout si le prix semble trop beau pour être vrai.

Les autorités, telles que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), multiplient les contrôles pour débusquer ces pratiques. Depuis le début de l’année, plus de 4 600 contrôles ont été effectués, révélant un taux d’anomalies de 34 %. En effet, la francisation est considérée comme une pratique commerciale trompeuse, passible de deux ans de prison et de 300 000 euros d’amende.