Médicaments : voici les traitements à proscrire en 2025

La revue Prescrire a mis à jour sa liste de médicaments plus dangereux qu’utiles, dont certains sont très connus des ménages.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 2 Dec 2024, à 8 h 18 min
Médicaments : voici les traitements à proscrire en 2025
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En 2025, la revue Prescrire met à jour sa liste des médicaments jugés « plus dangereux qu’utiles ». Cette édition inclut 106 traitements, dont 88 commercialisés en France, considérés comme présentant un rapport bénéfices/risques défavorable. Ces médicaments, disponibles sur le marché, posent des problèmes de sécurité ou d’efficacité.

Des médicaments controversés dans des domaines variés

Parmi les médicaments épinglés, plusieurs sont connus du grand public ou largement prescrits, notamment dans les domaines de la gastro-entérologie, des troubles cardiovasculaires ou des affections neurologiques. Voici quelques exemples dont certains réguliers dans la revue :

  • Spasfon (phloroglucinol) : Souvent utilisé pour traiter les douleurs abdominales, il est critiqué pour une efficacité comparable à celle d’un placebo dans de nombreuses indications. Son usage en automédication ou chez les femmes enceintes est particulièrement déconseillé.
  • Fenfluramine (Fintepla) : Ce médicament, destiné à certaines formes graves d’épilepsie infantile, a été réintégré dans la liste noire après de nouvelles analyses montrant un risque élevé d’effets secondaires graves.
  • Teinture d’opium (Dropizal) : Prescrite pour des diarrhées sévères, elle n’apporte pas de bénéfices cliniques significatifs comparés à des alternatives plus sûres, comme le lopéramide.
  • Roxadustat (Evrenzo) : Utilisé pour traiter l’anémie, ce médicament expose à un risque accru de mortalité chez certains patients, tout en étant moins efficace que les traitements existants.

Dans le domaine des troubles cardiovasculaires, plusieurs médicaments sont également pointés du doigt pour des risques disproportionnés :

  • Trimétazidine (Vastarel) : Fréquemment prescrit mais associé à des troubles neurologiques graves.
  • Nicorandil (Ikorel) et Ivabradine (Procoralan) : Ces deux traitements présentent des complications graves sans offrir de réels avantages thérapeutiques.

Les antidépresseurs figurent également parmi les catégories concernées. Certains, comme l’agomélatine (Valdoxan), la duloxétine (Cymbalta) ou la venlafaxine (Effexor LP), sont critiqués pour leurs nombreux effets secondaires.

Les médicaments récents ne sont pas épargnés

Certains traitements récents, souvent promus comme des avancées thérapeutiques, se retrouvent eux aussi sur cette liste noire. Parmi eux :

  • Réboxétine, un antidépresseur non commercialisé en France, montre des effets indésirables sévères, tels que des troubles sexuels ou des pertes d’appétit, sans offrir d’avantages significatifs.
  • Palforzia, une poudre de protéines d’arachide destinée à la désensibilisation des allergies, augmente paradoxalement le risque de réactions allergiques graves.

Pour les professionnels de santé, cette liste est un outil à ne pas négliger pour réévaluer les prescriptions. Pour les patients, elle souligne l’importance de s’informer et de dialoguer avec leurs médecins avant d’entamer ou de poursuivre un traitement.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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