Ce sont désormais des « destinations noires » qu’il vaut mieux éviter d’arpenter, entre tourisme de masse et pollution. Mais quelles sont-elles ?
Quinze destinations à ne pas choisir l’an prochain
Adieu le Covid, et pour une bonne part, adieu aussi la prise de conscience de devoir réduire ses voyages en avion… Le tourisme international semble reparti de plus belle, avec ses conséquences directes : selon les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme, environ 95 % des touristes visitent les mêmes lieux, soit 5 % de notre planète. De quoi engendrer tant un surtourisme invivable pour les habitants qu’une pollution permanente et croissante.
C’est la raison pour laquelle le guide de voyage Fodor publie chaque année sa « No list », sa liste noire des 15 destinations à éviter désormais. Une liste qui « vise à mettre en lumière les destinations qui souffrent d’une popularité intenable. Ces lieux sont populaires pour une bonne raison : ils sont époustouflants, intrigants et culturellement importants. Cependant, certains de ces sites touristiques très convoités s’effondrent sous le poids de leur propre importance ».
Ne pas boycotter, mais prendre conscience
L’île de Bali, en Indonésie, qui a accueilli plus de 5,3 millions de visites en 2023, contre 2,2 millions en 2022 et dont les plages sont jonchées de déchets ; Oaxaca au Mexique où le surtourisme suscite la colère des habitants ; Kyoto et Tokyo au Japon, où l’expression « Kankō kōgai », ou « pollution touristique », a fait son apparition ; Kérala en Inde, où l’essor du tourisme a exacerbé l’impact des catastrophes naturelles. Le tourisme de masse, en constante augmentation à Barcelone, provoque la colère des habitants qui subissent une hausse des prix de l’immobilier et une perte de leurs espaces de vie. Et même Agrigente, en Sicile, capitale italienne de la culture en 2025, confrontée à une grave crise de l’eau qui pourrait être encore aggravée par l’augmentation du tourisme… Cette liste fait elle aussi le tour du monde.
« Fodor ne préconise pas le boycott des voyages, précisent les rédacteurs de cette liste. Ils nuisent aux économies locales et ne parviennent pas à apporter des changements significatifs. Mais nous croyons que la première étape pour atténuer un problème consiste à reconnaître qu’il existe un problème » Ainsi, cette No List sert avant tout à mettre en lumière les destinations sur lesquelles le tourisme exerce une pressio, insoutenable sur les terres et les communautés locales. « Nous exhortons les autorités et les communautés à prendre des mesures proactives pour faire face aux menaces imminentes avant qu’il ne soit trop tard », appellent les équipes de Fodor.
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