Selon un rapport de Générations Futures, l’immense majorité des fruits non bio vendus en France en 2022 contenaient au moins un résidu de pesticide.
137 substances actives différentes détectées
Ce nouveau rapport de Générations Futures fait en effet la lumière sur les résidus de pesticides dans les aliments végétaux non bio vendus en France. Selon cette étude publiée le 17 décembre dernier, « parmi les 1 996 échantillons étudiés dans le cadre de ce rapport, 62 % présentent au moins un résidu de pesticide détecté ».
Au total, ce sont 137 substances actives différentes qui auront été détectées dans ces échantillons. Selon ce rapport, « les fruits contiennent plus fréquemment au moins un résidu de pesticide détecté (80 % des échantillons) que les légumes (48 %) ou les céréales (56 %). 100 % des cerises, 98 % des raisins et 97 % des clémentines/mandarines contiennent au moins un résidu de pesticide ». Même 73 % des vins contiennent en fait au moins un résidu de pesticide détecté.
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Trop de pesticides dangereux dans les assiettes
À noter que les fruits de la passion (15 %), les olives prêtes à consommer (13 %) et le riz (11 %) présentent les fréquences les plus élevées de dépassement de LMR (Limites maximales en résidus). Toujours selon ces analyses, au moins un résidu de pesticide PFAS (un polluant éternel) a été repéré dans 34 % des fruits et 21 % des légumes. Enfin, 67 % des fruits et 32 % des légumes contenaient quant à eux au moins un résidu de pesticide perturbateur endocrinien. De quoi, dans un contexte de négociation de l’accord Mercosur, reposer la question des substances actives dangereuses interdites en France et en Europe, mais que l’on retrouve tout de même sous forme de résidus dans des produits alimentaires importés…
Au final, trop de pesticides dangereux sont encore utilisés et finissent par se retrouver dans nos assiettes. Générations futures appelle le nouveau gouvernement à mettre en place des mesures de soutien fortes à la consommation d’aliments bios (et notamment en restauration collective), ainsi qu’à « encourager fortement le développement de l’agriculture biologique ». « Nous demandons également au nouveau gouvernement de relancer réellement le plan Ecophyto et l’ambition de réduction forte de l’usage des pesticides en agriculture. » Sans oublier d’activer systématiquement les clauses miroirs dans les accords commerciaux internationaux.
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