Vous n’y pensez pas mais quand vous échangez de la monnaie, pièces ou billets, vous échangez toutes les substances qu’ils collectent au fil de leur circulation. Et il ne s’agit pas que de bactéries mais également de substances peu recommandables, comme le bisphénol, comme l’atteste une récente et très sérieuse étude… beurk !
L’argent sale … file dans nos mains
Les billets de banque, mêmes blanchis ( !) restent sales. C’est ce qu’on peut conclure des recherches de l’école de santé publique de l’université de New York sur l’argent : les scientifiques se sont attachés à détecter la présence de Bisphénol A (BPA), perturbateur endocrinien bien connu, sur les billets.
Ils n’ont pas été déçus ! Tous les billets présentent du bisphénol en plus ou moins forte proportion .
Quels billets ont été étudiés ?
Une cinquantaine de billets neufs ou usagés de 21 monnaies ont été analysés : yen, dollar US, canadien, australien, rouble, , won coréen, roupie indienne, etc. Les billets d’euro n’ont pas été analysés (pourquoi ?) mais les résultats auraient sans doute été identiques.
Résultat : tous les échantillons de billets contiennent du bisphenol à des concentrations allant de 0,001 µg/g. (microgrammes par gramme) à près de 83 µg/g.
Une pollution au bisphenol variable
Cette concentration varie selon les cas :
- Sur le billet même : en général, les plus fortes doses de bisphenol se trouvent sur la zone centrale des billets (bien sûr, il n’y a pas de lien entre la valeur du billet et la dose de bisphenol).
. - En fonction du pays d’origine des billets : ce sont les billets de Réal brésilien qui portent la plus forte concentration de bisphenol. Pour les billets vietnamiens, philippins et thaïlandais, la concentration en bisphénol a été multipliée par 100, voire 1.000, quand le billet a été en contact pendant 24 heures dans le portefeuille avec le reçu de la banque.Les reçus bancaires seraient à l’origine du bisphenol des billets car ils sont souvent en contact avec les billets. La dose d’absorption par contact cutané est estimée selon les scientifiques à quelques nanogrammes de BPA par jour.
. - En fonction de l’ancienneté du billet : les billets les plus vieux provenant de Chine, des États-Unis et des Philippines présentent toujours des valeurs en bisphénol supérieures à celles des billets les plus récents. Cela semble confirmer l’hypothèse que les billets accumulent le bisphénol au long de leur parcours et par contact avec des matériaux qui contiennent du bisphenol.
Une étude menée en Suisse avait démontré que des virus grippaux peuvent survivre jusqu’à 5 jours sur des billets de banque.
On ne parle pas des autres bactéries ou saletés qu’accumulent les pièces et les billets en passant par des milliers de mains et Dieu sait où : virus, bactéries, streptocoques, staphylocoques, salmonelles, … une vraie jungle microbienne, bien vivante mais contenue par le métal qui contient la prolifération. Ouf !
Petits conseil pratiques anti argent sale :
– évitez de porter vos pièces ou billets à la bouche,
– ne posez pas votre argent sur la table où vous mangez ou sur la nourriture,
– lavez vous les mains après avoir manipulé de la monnaie, surtout celle transmise par un malade,
– stockez les reçus avec vos coupures…
source : environmentalhealthnews.org/ehs/newscience/2011/08/2011-0817-paper-money-bpa/
Article publié en août 2011
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Et pour les pièces de monnaie?
« Les reçus bancaires seraient à l’origine du bisphenol des billets » tout ticket de caisse donc aussi ceux des DistributeursAutomatiquesdeBillets.
Ils servent donc de « buvard » pour tout ce qui traine et ce sur quoi on les frotte.
Depuis des siècles qu’on manipule des pièces puis des billets » sales « , on devrait tous avoir disparu de maladies horribles !
Eh bien, non.
je rajouterai une autre prévention a tenir avec l’argent : ne secouez pas vos billets,vous risquez de contaminer des innocents.