Le terme de « sciences participatives » ou de « sciences citoyennes » désigne des programmes de recherche mis en place pour favoriser la participation des citoyens à l’observation des phénomènes scientifiques. Les sciences participatives peuvent être utilisées dans de nombreux domaines, mais sont plébiscitées en ce qui concerne la biodiversité ou les changements climatiques.
Sur l’observation de la vie sauvage, le réseau Vigie Nature est le plus ancien : il a été fondé en 1989 par le Muséum d’Histoire Naturelle. Certains programmes d’observation sont à destination des naturalistes confirmés ou des professionnels. Toutefois, voici une sélection de quatre programmes proposés par ce réseau, pour les petits et les grands.
S’impliquer pour la biodiversité
Les observatoires mis en place par Vigie Nature sont autant d’opportunités d’observer les animaux ou les plantes sous différents angles, à travers des missions ludiques.
Les Sauvages de ma rue
Le projet Sauvages de ma rue, visant à recenser la biodiversité urbaine, existe depuis 2011. 240 espèces de plantes poussant en milieu urbain ont été recensées par la communauté scientifique ; les citoyens peuvent, à l’aide d’un smartphone, identifier et recenser ces plantes.
L’observation est ouverte à tous et peut se faire toute l’année. En revanche, le printemps est la meilleure époque pour observer les plantes en fleurs – donc plus faciles à reconnaître. On peut simplement s’amuser à identifier les espèces, mais aussi faire remonter ses données à travers le site ou l’application smartphone.
Le projet Sauvages de ma rue rencontre un réel succès puisque plus de 40.000 observations ont été recensées sur le site.
SPIPOLL, la nature à travers l’objectif
Lancé en 2010, le Suivi Photographique des Insectes POLLinisateurs est taillé pour les amateurs de safaris ! Le principe : choisir une fleur et photographier sur un temps déterminé (20 minutes ou plus) toutes les espèces d’insectes qui viennent la visiter.
La collection de photos qui en découle est ensuite partagée sur le site parmi toutes celles de la communauté des SPIPOLLiens qui ambitionne d’en savoir un peu plus sur la pollinisation en France. Le programme a permis de récolter plus de 161.000 données, qui permettront aux scientifiques de mieux comprendre certains phénomènes, notamment celui de disparition des abeilles.
Insectes et ciel étoilé
L’enquête participative « insectes et ciel étoilé », lancé en 2014 par l’association Noé, a pour but d’observer la biodiversité nocturne. Il s’agit de collecter des données pour les scientifiques mais aussi de sensibiliser le grand public aux impacts de la pollution lumineuse sur la vie nocturne.
Plusieurs animations ont lieu pour découvrir cette vie nocturne, comme la Fête des Mares le 30 mai prochain.
La biodiversité dans la forêt
L’Observatoire de la Biodiversité des Forêts est également un dispositif de sciences participatives très fonctionnel. Il permet de recueillir les observations des animaux et végétaux des forêts. Il propose des missions à chacun, en fonction de la saison et du lieu d’habitation.
La mission « Super Morio » permet par exemple d’observer un papillon appelé le morio, de prendre des photos et de les répertorier sur le site. Les plus beaux clichés sont ensuite partagés sur les réseaux sociaux et récompensés tous les mois.
Pour aller plus loin : Vigie Nature, le « réseau citoyen qui fait avancer la science »