Première étape dans notre voyage dans la révolution de la consommation collaborative, une des facettes les plus spectaculaires de la nouvelle consommation que consoGlobe met en avant depuis 7 ans déjà ! Depuis l’accentuation de la crise économique, en 2008, consommer malin rime avec consommer responsable et économies se conjugue sur le mode collaboratif. Première étape dans notre tour du monde la conso collaborative, que certains appellent la « sharing économie ».
Le partage, pierre angulaire de la conso collaborative
Ainsi, nés de l’aspiration à une nouvelle consommation, sont nés bien des services de consommation collaborative. Avec un point commun : la notion de partage, d’échange entre consommateurs, entre citoyens du monde, sans forcément toujours donner une dimension économique à l’échange. Depuis 2008, nous constatons à la fois des freins à la consommation durable et des facteurs qui l’accélèrent.
Car la contrainte économique ne favorise pas toujours le choix d’un produit ou d’un service écologique : le low-cost n’est en effet pas toujours le mieux-disant environnemental. Cependant, il apparaît clairement que les services de consommation collaborative sont de plus en plus utilisés comme un moyen malin de faire la nique à la crise du pouvoir d’achat : la conso collaborative, c’est créatif, c’est bon pour l’environnement, mais aussi pour le porte-monnaie. Démonstration.
Faire un peu d’argent avec la seconde vie des produits
Au commencement était ebay. J’y ai découvert la joie de revendre sur internet et de faire un peu d’argent de poche. Puis sont apparus des sites comme PriceMinister en France, où j’ai pris l’habitude d’acheter puis de vendre d’occasion. On appelait ça le C-t-C, le contact direct de consommateur à consommateur, où les Français ont appris à vendre et acheter des produits de seconde main, directement hors des circuits du commerce (et fiscal).
Je me sis mis à choyer mon « capital de réputation », résultat des notes que me donnent les personnes avec lesquelles j’ai fait un échange sur Digitroc ou Lendingclub. C’st important cr cela conditionne le fait que les autres me feront confiance ou pas et donc ma capactié à faire des échanges en ligne. Ce « capital de réputation » pourrait devenir dans les années à venir une nouvelle monnaie sociale affirme certains sociologues !.
Ci-dessous mon tableau de bord de « réputation » sur le site www.digitroc.com :
Au-delà du troc
L’usage s’est rapidement étendu à autre chose que l’occasion ; désormais tous les produits sont échangés et « optimisés » .
L’impact écologique des produits de seconde main
Toujours acheter des produits neufs exigent d’extraire et de transformer des ressources naturelles en voie d’épuisement plus ou moins rapide, de les fabriquer, les transporter, les emballer, les vendre, les jeter, les recycler ou les incinérer…. Pour certains biens, cela tourne à l’absurde : faut-il que chacun possède une voiture qui est immobile 97 % de son temps, un taille-haie ou une perceuse utilisée moins de 1 % de leur durée ? Surtout quand on voit qu’avec le phénomène de l’obsolescence programmée, à la moindre panne, on jette, sans réparer !
Troc-addict !
Les premiers services de troc sont apparus aux Etats-Unis puis en Angleterre (swapcycle) puis en France digitroc a ouvert la première plate-forme de troc en ligne, rapidement complétée par de nouveaux services permettant également de donner une deuxième vie aux objets : les services de don (consoRécup.com, recupe.net, donnons, …) puis de location (consoLoc, Zilok, eloue,…)(1).
Le troc a la particularité de fonctionner sur toute la France comme une vraie bourse : grâce à La Poste, les membres de digitroc échangent des centaines de milliers de livres de poche, de DVD, de jeux vidéos, …
Tout se partage, tout s’échange !
Les produits culturels, légers, sont les stars du monde de l’échange. On échange la presse plutôt que la jeter, et les livres et les DVD tournent d’un lecteur à l’autre.
Mais tout s’échange, des jouets, des vêtements, des timbres de collection, … Ma DVDthèque est aujourd’hui composée quasi exclusivement de DVD échangés en ligne contre des livres et des CD. J’ai pris l’habitude de régulièrement consulter ces services avant d’avoir le réflexe d’acheter.
Troquer, louer, prêter, donner, … est progressivement devenu une seconde nature.
Je pars en vacances en club et je n’ai pas de raquette de tennis ? Je la loue pour les vacances et ne passe pas par la case Decathlon ? Une copine se marrie ? Elle loue une superbe robe de mariée pour le week-end. .. Pour les outils de bricolage, je troque ou je loue. Vous l’avez compris, je suis devenu écolo-radin pour tous ces petits achats.
Contrairement au troc, la location, le prêt, le don se font quasiment localement : d’habitude c’est la personne à laquelle on donne, celle qui loue, qui se déplace chez celle qui propose. Pratique pour celui qui donne, pas cher pour celui qui reçoit.
Comme tout le monde, j’aime bien arrondir mes fins de mois et je me suis posé la question : qu’est-ce qui dans mes biens pourrait être valorisé et proposé à d’autres ?
Je propose à des touristes qui m’ont contacté via campedansmonjardin.com, de planter leur tente au fond du jardin. J’ai aussi une chambre d’ami que je vais ainsi sous-louer via AirBnB ou bedycasa.