Semer est à la base de l’agriculture qu’elle soit de plein champ ou chez vous au potager. Savoir planter est l’un des savoir faire de base du jardinier. Aussi, pour tous les nouveaux jardiniers ou jardiniers amateurs, il n’est pas inutile de rappeler les points clés pour réussir ses semis.
Règle #1 – Semer au bon moment à clé de la réussite des semis
Si l’hiver marque un temps de repos pour le jardin, le potager, le verger… Il n’est toutefois pas synonyme d’inactivité pour le jardinier ! À peine l’année entamée, il faut déjà penser à la préparation des semis qui feront, à terme, un jardin sain et fertile !
Pour les semis en pleine terre
Il faut tout d’abord, en fonction de ce que vous souhaitez semer, bien vous renseigner sur la période à laquelle vous pouvez commencer à semer, mais aussi savoir jusqu’à quand vous pourrez le faire.
Il faut aussi prendre en compte le climat du lieu dans lequel vous vivez. Les dates de semis ne sont pas forcément les mêmes que vous soyez dans la partie nord ou dans la partie sud du pays !
Pour les semis en intérieur
En semis d’intérieur, la date de commencement du semis est aussi importante, même si les plants issus de semis en intérieur peuvent patienter un peu – mais pas trop – avant d’être planter en extérieur.
Règle #2 – Gérez les températures
Mis en terre dedans comme dehors, tout le monde sait que les semis peuvent être capricieux. Cela peut prendre plusieurs semaines, en extérieur la météo est un facteur incontrôlable, mais qu’il faut impérativement surveiller. En intérieur, on joue avec le thermostat…
Pendant la germination, la température idéale se situe entre 21°C et 24°C pour la plupart des légumes et entre 25°C et 30°C pour la famille des Solanacées (comme la tomate, le poivron, l’aubergine…). Lorsque les plants sont levés, la température devra se situer autour de 18°C le jour, et 15°C la nuit.
Pour les semis en pleine terre
Si vous avez semé vos graines et que le climat décide de vous jouer un mauvais tour, il existe des voiles d’hivernages qui peuvent limiter l’impact des « gelées blanches », ces gels tardifs qui ne durent que le temps d’une nuit.
Ces filets ont aussi l’intérêt de pousser à la croissance et à la germination en gardant un peu plus la chaleur en journée.
Pour les semis en intérieur
Une température aux alentours de 24 degrés est idéale en intérieur. Il faut éviter que les températures ne descendent de trop, sans quoi les graines ne germeront pas. Il faut aussi faire en sorte qu’elles ne poussent pas trop haut non plus pour éviter de donner un coup de chaud au jeunes pousses.
L’idéal, quelle que soit la température que vous allez pouvoir avoir, est de faire en sorte qu’elle reste constante.
Règle #3 – Maîtriser l’humidité pour réussir ses semis
Il est important de bien humidifier le substrat avant de procéder au semis. Par la suite, il est nécessaire de conserver l’humidité, en faisant attention à ne pas saturer en eau.
Pour les semis en pleine terre
La plupart des semis ont un grand besoin en eau au moment de les semer. En gros, si vous avez prévu de partir en vacances, ne semez pas la veille de votre départ. Arrosez tous les jours jusqu’à la levée de vos semis puis plusieurs jours après est essentiel.
Vous pouvez également réaliser un paillage léger de foin qui, une fois les plantules assez vigoureuses, disparaîtra de lui-même.
Pour les semis en intérieur
L’eau est toute aussi importante, mais plus facile à gérer en intérieur. Le plus simple est de poser vos godets de semis dans une coupelle dans laquelle vous aurez au préalable placé un tapis racinaire aussi appelé un feutre géotextile. Ceci vous permettra de garder l’humidité en limitant l’évaporation.
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Règle #4 – Comprendre la terre pour bien choisir ses semis
Toutes les terres ne sont pas adaptées à toutes les cultures ou tous les semis.
Pour les semis en pleine terre
Il faut donc, d’une part, bien « étudier » votre terre et la caractériser : est-elle lourde ? Argileuse ? Ou plutôt sableuse ? Légère ? Vous pourrez alors savoir, en regardant les indications sur vos sachets de semis, s’ils sont adaptés à votre potager.
Pour les semis en intérieur
La terre dans laquelle vous allez planter vos plants que vous aurez obtenus en semant en intérieur est à prendre en considération. Arriver à faire prendre vos semis sur votre rebord de fenêtre pour qu’ils meurent ensuite serait dommage ! La transplantation dans votre potager dans une terre adaptée est donc essentielle.
Pour la terre que vous utiliserez pour remplir vos godets ou jardinières, prenez un bon terreau léger et n’hésitez pas à le mélanger avec un peu de terre de votre jardin pour « préparer » les plantes à leur futur lieu de croissance.
Règle #5 – Bien choisir les semences
Le choix des graines se détermine en fonction des goûts, des habitudes alimentaires et de l’espace à planter.
Pour les semis en pleine terre
Certaines semences sont plus fragiles que d’autres, notamment certaines variétés dites « F1 » (variétés hybrides) qui vont produire des légumes certainement de qualité (beau calibre, bonnes qualités gustatives, etc.) mais à condition que leurs semences soient adaptées à votre terroir, ce qui est plus compliqué à définir.
Il est souvent plus sûr de tabler sur des semences de variétés anciennes, produites en agriculture biologique ou dénichées dans des trocs de graines, qui ont prouvé leur efficacité et dont la rusticité vous assurera une récolte.
Pour les semis en intérieur
Toutes les plantes ne sont pas adaptées au semis en intérieur car elles ne peuvent pas être repiquées en pleine terre par la suite (c’est par exemple le cas de la carotte). Pour d’autres, par contre, c’est un excellent moyen de gagner du temps encore faut-il que vos semences aient un bon taux de germination.
La plupart du temps, surtout s’il s’agit de semences que vous avez produites vous-même, il vaut mieux semer plusieurs graines pour être sûr d’avoir au moins un pied vigoureux.
Règle #6 – Semer au bon endroit
Il faut vous projeter dans ce que sera votre potager au moment de la croissance des plantes. Un plan est pour cela idéal.
Pour les semis en pleine terre
Respectez bien la distance entre chaque semi. Quand rien n’a encore poussé, on a toujours l’impression qu’il y a largement assez de place, mais une fois que tout commence à grandir on s’aperçoit souvent qu’on a trop serré les rangs de semis !
Autre règle dans la règle, et ce pour mieux produire, celle de l’association de cultures. Une plante peut en aider une autre, la protéger contre les ravageurs ou l’aider à pousser plus efficacement. Mais l’inverse est vrai aussi, une plante peut en concurrencer une autre. Encore une fois un plan de votre potager en devenir est un excellent outil pour mieux maîtriser la technique.
Enfin, si vous semez en cours de saison et après une culture que vous venez de récolter, ne choisissez pas n’importe quels semis, là aussi il est possible d’être plus efficace ou d’éviter d’être contre-productif : la technique de la rotation de culture est à prendre en compte !
Pour les semis en intérieur
Repérez l’endroit le plus lumineux de votre maison ou de votre appartement pour y aménager votre lieu de culture. L’idéal étant d’avoir un petit peu de brassage d’air pour éviter le développement de champignons ou d’algues qui pourraient étouffer vos semis. De petites serres d’intérieur existent aussi, allant même jusqu’à de plus gros modèles tous efficaces pour la démarche.
Bonjour,
Merci pour cet article clair et concis, dans lequel tu énumères les facteurs importants pour la réussite des semis. J’ai de mon côté listé 3 problèmes fréquemment rencontrés lors des semis, ainsi que des solutions possibles pour y remédier, qui peuvent venir compléter ton article : jardiner-potager.com/3-problemes-lies-aux-semis-fonte-des-semis-etiolement-germination
A bientôt, et merci encore.
Angéline