14 plantes sauvages comestibles : guide pratique

De nombreuses plantes sauvages prolifèrent dans les jardins. La bonne nouvelle ? Certaines d’entre elles sont comestibles. Une fois lavées, elles peuvent être cuisinées de multiples façons et agrémenter vos plats. Petit tour de ces végétaux que l’on peut manger, sans avoir un euro à débourser.

Rédigé par Amélie, le 22 May 2024, à 13 h 35 min

Cueillir des plantes sauvages, c’est un peu comme faire ses courses dans la nature. C’est en tout cas un excellent moyen de mieux comprendre les écosystèmes dans lesquels ces plantes grandissent.
Pour une telle cueillette il faut cependant aussi respecter quelques règles et notamment celle, la plus importante, que de laisser une bonne partie de la plante après votre passage. Une plante comestible sauvage a souvent une bonne capacité de croissance et peut donc être cueillie sans pour autant disparaître l’année d’après, mais à la seule condition de ne pas tout cueillir !

Guide : 14 plantes sauvages comestibles facilement identifiables

Ceci étant dit et vous faisant confiance pour ne pas non plus tout piétiner sur place, et respecter au maximum le lieu de cueillette, il ne vous reste plus qu’à apprendre ce que vous pouvez cueillir.

1. Le houblon, la fleur de nos bières !

Les jeunes pousses de cette plante herbacée, bien connue des amateurs de bières, peuvent se préparer comme des asperges.

On trouve le houblon (Humulus lupulus) principalement près des lieux humides, mais aussi dans les ronces. C’est entre juin et septembre qu’il est récoltable.

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Impossible de vous tromper, aucune plante ne ressemble vraiment au houblon et encore moins à ses fleurs © Vaclav Mach

En infusion, les fleurs de houblon sont excellentes pour les troubles de l’anxiété et pour ouvrir l’appétit !

2. Le bouleau, une plante sauvage qui en impose

Il y a plusieurs façons de consommer les produits de cet arbre.

Sa sève peut être prélevée dès lors que ses feuilles commencent à apparaître. Pour cela, il faut faire une entaille dans le tronc, à sa base et d’y accrocher un récipient pour la collecter.
La sève de bouleau, bue le matin, a un effet purifiant sur l’organisme, à condition de ne pas en boire sur une trop longue période.

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Le bouleau et son écorce blanche sont facilement discernables parmi d’autres © Ase

Une autre façon de consommer le bouleau (Betula pendula) est de faire frire ses feuilles quand elles sont jeunes et très sèches. Très bon dès lors qu’on en apprécie le goût amer… L’écorce de la racine peut également servir à faire un substitut de thé.

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Sève de Bouleau BIO

Sève de Bouleau BIO récoltée et conditionnée par nos soins dans les Alpes, réputée pour purifier l’organisme.
Idéal dans le cas d’une cure detox, riche en oligo-éléments et en minéraux.

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3. Les orties, peut-être les plus connues des plantes sauvages comestibles

Cette plante de la famille des urticacées est très souvent présente dans les jardins. Il y a plusieurs façons de les cuisiner.

On peut par exemple en faire un beurre. Pour cela, il faut en ôter les feuilles, les laver, puis les faire revenir avec du beurre. Faire refroidir, puis rajouter du beurre coupé en dés. Il ne reste plus qu’à mixer, saler selon votre convenance et c’est prêt.

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Immanquables et faciles à trouver : les orties ! © rootstock

Une autre façon de préparer les orties (Urtica) est d’en faire une tisane. Il suffit simplement de faire sécher les feuilles, puis de les faire infuser.

Mais la façon la plus efficace d’en tirer toutes les richesses notamment protéiniques et nutritives est d’en faire une soupe de jeunes feuilles en ajoutant une pomme de terre pour épaissir un peu le tout.

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Hydrolat d’Ortie

Saviez-vous que l’ortie a aussi des vertus cosmétiques ? En hydrolat, il agit comme régulateur de la production de sébum. En vaporisation pure sur le visage, il enlève le calcaire laissé par l’eau et prépare la peau à recevoir les prochains soins. Il est apprécié des peaux mixtes à grasses.

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4. La pâquerette comestible

Cette vivace (Bellis perennis) n’attend que les premiers rayons de soleil prolongés pour coloniser les prés, les clairières et les pelouses… Et c’est tant mieux, car elle est délicieuse, au même titre que ses cousins le pissenlit et la marguerite !

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Sa cueillette prend du temps, mais la pâquerette comestible le vaut bien © Gurcharan Singh

On peut en faire du beurre, de la même façon que les orties. Les feuilles en elles-mêmes sont aussi comestibles, crues ou cuites. Elles peuvent par exemple agrémenter des salades.

5. Le sureau noir ou rouge, une plante sauvage pas que pour les oiseaux

Les feuilles et fleurs de sureau noir (Sambucus nigra) peuvent être préparées en beurre, de la même façon que les orties, ou bien en gelée. Elles peuvent aussi agrémenter des tisanes pour leurs vertus contre la toux et les problèmes respiratoires. Sa floraison, dans les forêts, a lieu de juin à juillet.

Laisser infuser un bol de fleurs de sureau dans un litre d’eau pendant une nuit fera une eau légère et parfumée très agréable le lendemain. Vous pouvez également récolter les baies pour en faire des confitures ou, plus connus, des sirops !

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Le sureau noir, comme ici avec ses baies caractéristiques, est très répandu et particulièrement productif © Anastasiia Malinich

Lire aussi : Goûtez les fleurs de sureau… La récolte a commencé !

6. L’ail des ours, l’ail sauvage comestible

Aussi appelée ail sauvage, cette plante herbacée (Allium ursinum) ne pousse que sur les sols frais. Elle ressemble beaucoup au muguet, qui lui est une plante toxique. Il faut donc faire bien attention de ne pas les confondre.

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L’ail des ours, un ail sauvage comestible, vous régalera © rawcapPhoto

Pour la reconnaître, il suffit de la sentir : une forte odeur d’ail s’en dégage. Toutes les parties de l’ail des ours se consomment : feuilles, fleurs, boutons floraux. Ses feuilles sont notamment utilisées pour faire du pesto, mais peuvent également être consommées crues dans les salades.

Attention toutefois à ne plus consommer les feuilles une fois que les fleurs sont arrivées.

7. Le pissenlit ou « dent de lion »

On peut fabriquer du miel à partir des fleurs de pissenlit. Cela s’adresse particulièrement aux personnes vegan, qui considèrent le miel d’abeilles lui aussi d’origine animale.

Pour cela, il faut laver les fleurs, récupérer tous les pétales (en enlevant les parties vertes), puis les mettre dans une casserole d’eau avec quelques oranges et citrons lavés et coupés en rondelles. Une fois que le mélange boue, cuire à petits bouillons pendant 1h puis filtrer.
Il ne reste plus qu’à remettre le liquide obtenu à cuire 45 minutes, en rajoutant du sucre et pourquoi pas une gousse de vanille fendue. Une fois que c’est prêt, mettre le tout dans un bocal : vous avez votre miel.

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Il est des endroits où vous trouverez autant des pissenlits que vous voudrez © hanmon

Il n’y a pas que les fleurs de pissenlit du genre Taraxacum qui peuvent être consommées. Les feuilles également, en salade par exemple. Attention, le goût est très amer. On les trouve principalement entre avril et mai. Il vaut mieux choisir de les ramasser dans des endroits « sains », qui n’ont pas été traités aux pesticides.

Lire aussi –  Comment préparer et cuisiner les pissenlits

8. La mélisse citronnée, l’herbe aux abeilles

On peut utiliser cette plante herbacée vivace (Melissa officinalis) dans des infusions ou des tisanes. Il suffit pour cela de faire sécher ses feuilles.

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À ne pas confondre avec la menthe, un frottement entre vos doigts vous apportera la réponse © Manfred Ruckszio

On peut aussi s’en servir dans les salades de fruits ou les salades. La mélisse est réputée pour être un excellent calmant. On récolte ses feuilles au début de l’été. Il est d’ailleurs conseillé de le faire avant la floraison de la mélisse : les feuilles ont plus de goût à ce moment-là.

9. La violette odorante

On peut consommer à la fois ses feuilles et ses fleurs. Concernant les feuilles, elles se cuisinent comme des épinards. On peut aussi les faire fondre dans une casserole avec de l’huile d’olive. On récupère le mélange et on peut ensuite, par exemple, en étaler sur un toast de fromage de chèvre.

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Elles sont toutes comestibles, mais seule la violette odorante est réellement parfumée © flaviano fabrizi

Les fleurs de violettes (Viola odorata), quant à elles, peuvent se transformer en sucre. Pour cela, il faut mettre les fleurs dans un mixer, puis ajouter quatre fois leur poids en sucre. Une fois mixé, le mélange doit reposer une semaine dans un bocal.

La violette a l’avantage de pousser un peu partout : dans les forêts, dans les champs, au soleil, à l’ombre…

Suggestion : Recette bio, palets aux violettes

10. Le lierre terrestre, mellifère, comestible et médicinal

On trouve généralement le lierre terrestre (Glechoma hederacea) près des lieux habités, mais aussi dans les sous-bois humides. Il prolifère donc particulièrement en automne, quand il pleut.

Cette plante très nectarifère a des fleurs au bon goût poivré dont on peut par exemple agrémenter les salades.

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Du poivre qui pousse chez nous © Anna Gratys

Le lierre terrestre soigne la plupart des affections des voies respiratoires (asthme, bronchite, grippe, rhume…), car il contient des principes actifs facilement captés soit par l’eau (en infusions), soit par l’alcool (en teinture mère).

11. L’égopode, un excellent légume sauvage, mais une plante haïe des jardiniers

Cette plante herbacée prolifère dans nombre de jardins. Pour s’en débarrasser, une bonne solution est de la manger… même si ça ne suffira pas ! Car cette « Herbe aux goutteux » est indestructible et sait se faufiler partout.

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L’égopode dans toute sa splendeur et sa légèreté © Tibesty

Les feuilles d’égopode (Aegopodium podagraria) peuvent agrémenter plusieurs plats : en salades lorsqu’elles sont jeunes et tendres, et plus tard, lorsque plus dures, en soupes, tartes ou encore quiches.

L’égopode peut être confondu avec la ciguë qui est mortelle : on ne ramasse que lorsqu’on est sûr ou en compagnie de quelqu’un de compétent !
Il ressemble aussi au maceron et à l’angélique des bois : tous deux comestibles….

12. La grande mauve

Aussi appelée Mauve sylvestre (Malva sylvestris) ou Mauve des bois, on peut utiliser ses pétales pour décorer une salade, ou bien les cuisiner comme des épinards, cuite en soupe, en farce ou en ragoût, ce qui nécessite de pouvoir passer un certain temps pour en cueillir en abondance !

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Très facile à repérer et unique en son genre, la grande mauve est une belle plante sauvage au charme naturel dont les fleurs roses attirent les insectes utiles © petrovichlili

Véritable légume, elle est cultivée et consommée depuis la Préhistoire ! Elle est riche en sels minéraux, vitamines A, B1, B2 et C, en protéines complètes, en fer et en calcium.

Les fruits circulaires de la mauve, dont la forme évoque un fromage) sont très tendres une fois débarrassés de leur calice, et peuvent se grignoter en salades.

On peut aussi faire un vin de mauve contre les douleurs gastriques.

13. Le plantain lancéolé, une plante sauvage comestible au petit goût de champignon

On peut utiliser les feuilles de cette plante herbacée en salade. Poussant essentiellement dans les pâturages, elle réapparaît tous les ans d’avril à octobre.

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Voilà une salade que tout le monde écrase sans même savoir qu’elle se mange © alybaba

Au passage, le plantain (Plantago lanceolata) a également est également efficace en application sur des piqûres notamment d’abeilles ou de guêpe.
Piqué·e en randonnée loin de tout ? Mâchez quelques feuilles de plantain pour en faire un cataplasme sur votre piqûre, vous serez largement soulagés !

14. La bardane

On la trouve dans les forêts. Cuites dans de l’eau, les jeunes feuilles ont en fait un goût d’artichaut. Les pétioles des feuilles peuvent se manger crus ou cuits lorsqu’ils ne sont pas amers, et qu’on peut même les faire lacto-fermenter.

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À première vue on ne penserait pas qu’il s’agit d’une plante comestible © Wagner Campelo

Les jeunes pousses de bardane (Arctium lappa), tout juste sorties de terre, aussi se mangent crues après les avoir pelées au préalable pour en éliminer la partie amère. On peut aussi les conserver dans du vinaigre.

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Originaire de Brest en Bretagne, elle aime sa rade, son port et ce qu’il en reste. La musique et les bouquins aussi. Installée à Lille pour étudier le...

13 commentaires Donnez votre avis
  1. Bonjour. Merci pour cette vidéo-découverte. Toute fois, il me semble que l’image utilisée pour montrer le sureau noir est en fait une photo d’un amélanchier, je me trompe ? Merci pour votre confirmation

  2. quel dommage que mon ordinateur et Internet rament, ça m’empêche de bien naviguer sur votre site.

  3. quel dommage qu’Intenet chez moi rame, car ça me démotive de regarder votre site.

  4. super

  5. super interessant mais vous devrier expliquer comment ont le prepare et tout et en mettre plus mais chapo

  6. moi en personne dit que c’est un tissu de bêtises, même si ça part d’un bon sentiment !
    1) oubliez le sucre, ce poison
    2) oubliez les fritures, ces tueuses d’artères
    3) rédigez vos articles plus succinctement, plus compréhensiblement, et enfin plus clairement, mais plus scientifiquement !
    4) il manque plein de plantes : relisez le livre de Couplan ! et recopiez telle quelle une page par jour : ça sera beaucoup mieux (pour le remercier vous n’aurez qu’à lui offrir une bouteille de vin, il sera content, non ? °

  7. juste pour dire que les fleurs de mauve peuvent être utilisées contre les maux de dents

  8. Bonjour,

    Pour l’ortie on peut l’utiliser en soupe ou en pesto, c’est très bon! Haché finement, les feuilles revenues dans de l’huile et de l’ail font une bonne tapenade! Attention cependant où il a poussé, comme toutes les plantes de grand chemin, si du désherbant a été appliqué il y a peu, cela peut-être dangereux!

    pour le plantain, il faut bien regarder à ce que les feuilles aient 5 nervures, c’est uniquement à cela que vous pouvez les reconnaitre.

  9. Chère Amélie, c’est certain que dans mon prochain appartement, et c’est pour cette année, c’est ce que je vais faire sur ma terrasse. Merci pour l’idée.

  10. ne pas confondre l’egopode et la sigüe qui est toxique.

  11. bonjour,
    il faut faire tres attention avec les ombellifères, beaucoup se ressemblent et certaines sont toxique! difficile d’etre sur pour l’egopode..
    Pour ce qui est de la bardane, les feuilles sont utilisées pour les vertus médicinales comme la racine, mais pour les manger…bof!c’est plutot la hampe florale qu’on consomme jeune! et le cabaret des oiseaux,c’est le cardère, une variété de chardon, pas la bardane!

  12. ATTENTION au sureau! Le sureau comestible n’est pas une plante herbacée, c’est un arbre. Le sureau herbacé est TOXIQUE. miniherbarium.canalblog.com/archives/2009/08/25/14849377.html

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