Une récente étude de Kantar Wordpanel, indique que près de 60 % des Français considèrent que se nourrir constitue, avant même un acte vital, un moment de plaisir et de convivialité. Ils sont plus de la moitié à affirmer cuisiner en semaine, et ce pourcentage augmente encore pour les repas du week-end, notamment dominicaux.
Patrimoine gastronomique : une histoire de goût qui ne date pas d’hier
Notre gastronomie semble trouver sa source dans la cuisine romaine. Apicius en fait une description détaillée dans son De res coquinaria – l’Art culinaire. Puis vient le Moyen-Âge, dont nous est parvenu le célèbre Viandier de Taillevent, rédigé vers la fin du XIVe siècle, qui donne un bon aperçu des mets de cette époque. La Révolution voit l’apparition des premiers restaurants, et en parallèle, celle des critiques gastronomiques.
La littérature n’est pas en reste, puisque certains écrivains se lancent dans des ouvrages dédiés à la cuisine. Citons par exemple le Dictionnaire de Cuisine d‘Alexandre Dumas.
Enfin, nous pouvons nous targuer d’avoir eu, de tout temps, des maîtres incontestables et incontestés, de vraies pointures de la gastronomie : d’Antonin Carême en passant par Auguste Escoffier. La France continue de s’illustrer par ses grands noms au XXIe siècle : Anne-Sophie Pic, Joël Robuchon, et tous ces nouveaux grands pâtissiers modernes que sont Hermé, Conticini, Piège et tant d’autres.
Le gros caddie du samedi en voie de disparition
Un autre signe révélateur : le caddie blindé du samedi, pour assurer la subsistance de la semaine à venir, semble passé de mode : on note une perte de 10 % des gros volumes depuis l’année 2004. De plus en plus de Français avouent faire leurs courses par à-coup – les petits achats, inférieurs à cinq produits, représentent 40 % des achats globaux – en privilégiant les produits locaux.
Finis, les gros conditionnements tristounets qui nous obligeaient à manger la même chose pendant des jours, vive les petites quantités qui permettent de varier le quotidien.
La gastronomie s’inscrit dans la modernité
Tout comme notre langue, notre gastronomie est vivante, et bien loin d’une image statique et poussiéreuse de musée. Ainsi, les Français sont de plus en plus adeptes des achats en ligne, qui représentent déjà 5 % et pourraient doubler d’ici 2025. La toile permet de se fournir en aliments de choix, issus de petits producteurs qui mettent en avant la qualité de leurs produits.
Des chocolats aux vins, en passant par des confitures ou des terrines, l’offre est quasi infinie. Certains proposent même des abonnements mensuels, qui permettent de recevoir un panel d’ingrédients toujours renouvelés, comme des plateaux de fromages affinés, ou encore des légumes de saison.
Qui a dit que notre gastronomie battait de l’aile ? Il semble au contraire qu’elle ait le vent en poupe.