Son nom scientifique est Pristimantis macrummendozai mais on préférera tous l’appeler grenouille aux sourcils jaunes.
Les chercheurs de l’Institut Alexander von Humboldt qui l’ont découverte dans la cordillère andine orientale, affirment que cette grenouille terrestre est surprenante sur bien des points.
D’abord, elle peut se reproduire en zone humide. Sa coloration foncée lui permet d’autre part de se camoufler des prédateurs, mais également d’absorber la chaleur et le froid pour une adaptation à n’importe quel climat. Sa peau présente aussi des plis entre lesquels elle retient l’humidité.
Ainsi, cette nouvelle espèce de batraciens fait preuve d’une capacité d’adaptation étonnante qui l’aide à évoluer sur zones terreuses, rocheuses, sèches comme humides.
Ces caractéristiques permettent à la Pristimantis macrummendozai de survivre dans les conditions climatiques rudes des montagnes orientales colombiennes, dont la hauteur moyenne se situe autour de 3.000 m. En effet, elle habite les zones du complexe d’Iguaque Merchán appelées paramos : une sorte de lande humide entre les forêts chaudes et humides, et les neiges éternelles au pied des pics culminant à plus de 4.000 m.
L’expert en biologie de l’Institut Humboldt, Andrés Acosta Galvis, a qualifié cette découverte d’encourageante. La Pristimantis macrummendozai est la deuxième grenouille retrouvée dans la région. Selon lui, la Colombie a encore beaucoup de travail à accomplir afin d’étudier toutes ses zones montagneuses.
La quantité d’espèces découvertes en Colombie fait déjà de ce pays l’un des plus diversifiés au monde du point de vue biologique. Et les zones montagneuses abritent des écosystèmes uniques, accueillant des espèces encore inconnues.