Le mardi 10 mai dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé que quatre logos résumant leurs scores nutritionnels, seraient testés sur les produits alimentaires, un dispositif prévu dans la loi de modernisation du système de santé, dans le but de permettre aux consommateurs de savoir ce qu’ils mangent. Ces logos seront évalués dans 50 supermarchés en France, et ce, dès le mois de septembre.
Quatre visuels en test pour l’étiquetage des produits alimentaires
Plusieurs solutions graphiques ont été proposées, suivant les deux approches existantes aujourd’hui : l’approche analytique, qui présente les principaux composants du produit et les quantifie, et l’approche synthétique, fondée sur un code couleur.
En septembre 2016, quatre systèmes seront mis sur pied par les divers acteurs de la concertation. Deux seront synthétiques : Nutri-Score et SENS, et les deux autres : Nutri-Repère et Traffic Lights, analytiques. Selon le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, un test préalable des logos nutritionnels permettra de « déterminer avec précision quel système est le plus efficace sur les comportements d’achat ».
Nutri-Score
Un système à couleurs répartissant les produits en cinq catégories, élaborées sur la base d’un score caractérisant la qualité nutritionnelle du produit à partir des teneurs en nutriments majeurs. Les cinq couleurs apparaissent systématiquement sur l’emballage, avec une loupe.
SENS
Un système à quatre couleurs comportant une indication sur la fréquence de consommation. Il est construit à partir d’une classification réalisée sur la base de la teneur en nutriments majeurs du produit. Les articles afficheront l’un des quatre visuels, dont voici deux exemples :
Nutri-Repère
Ce système améliore le système déjà existant, les « RNJ » (Repères Nutritionnels Journaliers), et permet de visualiser en pourcentage et valeur absolue, la contribution d’une portion d’aliment aux apports nutritionnels de référence en énergie, matières grasses, acides gras saturés, sucres et sel.
Traffic Lights
Ce système, mis en oeuvre au Royaume-Uni depuis plusieurs années, est fondé sur une échelle de trois couleurs fournissant la contribution en pourcentage et valeur absolue d’une portion de l’aliment aux apports nutritionnels de référence en énergie, sucre, sel, matières grasses et acides gras saturés.
L’objectif final de cette initiative est de déterminer quel système est le plus efficace sur les comportements d’achat, sur la base d’un protocole de recherche établi par un comité scientifique indépendant.
Les résultats devront être communiqués en décembre 2016, et c’est sur cette base que l’un ou l’autre des systèmes d’information nutritionnelle sera recommandé par les pouvoirs publics, ainsi que le prévoit la loi de modernisation du système de santé. La mise en place sur les emballages par les producteurs d’aliments devrait débuter au cours du premier semestre 2017.