Environnement : la France montrée du doigt par l’OCDE

L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), même si elle a décidé de ne plus publier de statistiques d’ici septembre à cause du Brexit qui fausse les analyses et les prévisions, ne se prive pas en revanche de critiquer la France sur ses politiques agricoles, de transport, de gestion de l’eau et des déchets…

Rédigé par Valérie Dewerte, le 12 Jul 2016, à 13 h 47 min
Environnement : la France montrée du doigt par l’OCDE
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La transition énergétique, c’est bien, mais s’occuper des autres dossiers, comme les transports, la gestion de l’eau ou des déchets, c’est mieux. Sans parler de l’agriculture intensive à la française qui, décidément, compte de plus en plus d’ennemis. La France est en effet « l’un des plus gros consommateurs de produits phytosanitaires du monde » rappelle l’OCDE dans un rapport rendu le 11 juillet 2016, ce qui a des conséquences lourdes et durables sur l’environnement, en particulier les rivières et les fleuves.

Les seuils de pollution de l’air régulièrement dépassés

L’OCDE déplore également que l’urbanisation à outrance, l’artificialisation des sols ou l’expansion des infrastructures de transport, s’accompagnent d’une inéluctable pollution de l’écosystème, et en particulier, de l’eau et de l’air.

L’air justement : l’OCDE reproche à la France les dépassements réguliers des seuils maximaux en termes de concentration d’ozone, de dioxyde d’azote ou de particules fines, dans les grandes métropoles françaises. Les mesures d’interdiction progressive des véhicules les plus polluants dans les grandes villes françaises, à commencer par Paris, devraient heureusement changer rapidement la donne.

ocde-france-diesel

Le diesel conserve un avantage fiscal injustifié

L’OCDE recommande à la France d’adopter de nouvelles mesures, en faveur de la défense et la protection de l’environnement, notamment en utilisant un peu plus encore l’arme de la fiscalité. Rappelons que la France est un des derniers pays au monde à subventionner le diesel en prélevant nettement moins de taxes sur ce carburant, pourtant éminemment plus polluant que l’essence sans plomb…

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. La transition énergétique, on ne la voit pas beaucoup arriver en France !
    En ce qui concerne le massacre des sols, quid de l’aéroport de NDL ?
    Un beau gaspillage de biodiversité, anti COP 21 (merci Hollande).
    Où est passée notre ministre de l’environnement ?
    En France, en fait, on a faux dans de très nombreux domaines !!

  2. Bonjour,
    Si l’air est si pollué dans les grandes villes, cela n’est pas seulement dû aux voitures, mais soit, puisque c’est à la mode, interdisons-les… mais :
    – n’est-ce pas les mêmes pouvoirs publics qui nous incitent depuis des décennies, à grands coups (et coût) de défiscalisation, primes et autres aides à rouler en Diesel ?
    – comment est produite l’électricité des si vertueuses voitures électriques qu’on nous pousse désormais à acheter ? en France, c’est au nucléaire (bonjour les déchets, en Allemagne, c’est au charbon (voire à la lignite)
    – quid des particules fines émises par les freins, les pneus et le goudron effrité ? Ca représente 41% de la pollution due au transport routier et les véhicules électriques en produisent aussi
    – quid des dégâts sociaux sur les banlieusards (franciliens) qui se voient interdire de capitale mais à qui on ne propose aucune aide financière (réservées aux seuls parisiens) qu’on renvoie vers des transports en communs vétustes, saturés ou encore en devenir (Grand Paris Express ne verra sa première ligne mise en service qu’en 2025 (dans 9 ans)) et qu’on relègue à la multimodalité.
    Alors voyons un peu plus loin et ne satisfaisons pas que quelques parisiens intra-muros et bobo-écolos.
    J’ajoute que j’en suis presque un (à quelques centaines de mètres près)

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