Le Beaujolais nouveau est arrivé. Dans les troquets de France, cet événement est largement attendu et pourtant, l’engouement autour de ce vin, souvent considéré comme de la piquette, est moins important qu’auparavant. Face à cette perte d’intérêt, les producteurs veulent se réapproprier cette fête pour mettre en avant les qualités de tous les vins du Beaujolais.
Les vins du Beaujolais souffrent d’une baisse constante des ventes
Après la folie des années 80, le Beaujolais nouveau ne provoque plus aujourd’hui le même enthousiasme qu’hier. Les ventes de Beaujolais nouveau ont baissé de moitié en dix ans et, l’année dernière, le recul a continué de s’accentuer avec seulement 25,7 millions de bouteilles vendues contre 28 millions en 2014. Le cru 2016 ne devrait pas faire exception et les producteurs attendent déjà une chute de 5 % supplémentaires.
Pour les cultivateurs, le responsable de cette baisse fulgurante des ventes serait en fait le marketing dont ces vins ont fait l’objet depuis des années. Une communication qui, plutôt que de vanter les atouts d’un vin de qualité, ont fait du Beaujolais une banale piquette dans laquelle on pouvait retrouver des nuances de banane ou de tabac.
Bientôt la fête de tous les Beaujolais ?
Aujourd’hui, les producteurs veulent se réapproprier le Beaujolais et parlent d’ailleurs désormais non plus du « Beaujolais nouveau », mais des Beaujolais. Car derrière ce nom se cache en effet une appellation qui compte de très bons vins et qui ne sont d’ailleurs pas tous nouveaux.
La fête du Beaujolais nouveau, qui se déroule chaque année le troisième jeudi de novembre, pourrait alors devenir la fête de tous les vins du Beaujolais. Une bonne occasion de découvrir des vins de garde, qui passent souvent inaperçus au milieu des vins de primeur et qui présentent pourtant un bon rapport qualité-prix.
Illustration bannière : Dégustation de Beaujolais Nouveau – © Plateresca Shutterstock
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