En France, à partir du 1er janvier 2017, nous serons tous des donneurs d’organes par défaut grâce à un amendement de la loi Touraine. Jusqu’ici et depuis 1976, la loi Caillavet indique que chaque Français est présumé donneur d’organes sauf inscription au registre national des refus. Mais dans la grande majorité des cas, le personnel médical consulte les proches. Si la personne n’a rien précisé à ce niveau-là, ou si les proches sont en désaccord avec le choix de la personne décédée, la décision leur revient quoi qu’il advienne. En moyenne, 1 personne sur 3 refuse que des organes soient prélevés sur le défunt.
7 % des Français connaissent la loi
Dans quelques jours, aucun proche ne pourra donner son avis, seule l’inscription au registre national des refus pourra empêcher un prélèvement. La démarche peut se faire dès 13 ans, et elle est désormais disponible en ligne. Le nombre de ces inscriptions est faible. Mais cela ne traduit pas forcément une volonté profonde des Français. En réalité, seuls 7 % connaissent cette nouvelle modalité : une grande partie des habitants de l’hexagone ignorent ainsi qu’ils peuvent refuser tout prélèvement sur leur corps.
Les reins, le foie et les poumons, organes les plus recherchés
Les mentalités changent malgré tout. Il y a bien longtemps, le don d’organes était plutôt mal perçu. L’agence de biomédecine a constaté que le nombre de donneurs a presque doublé depuis les années 2000, ce qui représente une hausse considérable. En 2015 encore, le nombre de greffes a augmenté de 5.746. Mais cela reste insuffisant puisque plus de 21.000 patients sont en attente. Rien que l’an passé, 553 personnes sont décédées faute de don et de greffe.
Plusieurs organes peuvent être donnés. Le plus demandé est le rein avec 16.000 personnes en attente. Puis viennent le foie et les poumons.
A lire absolument
Donneur d’organes,
Moi je demeure au Québec, pays Canada.
Je ne veux pas donner d’organes.
Que dois-je faire?
JEANNE BOUSQUET