La production mondiale de vin a chuté en 2017 à 246,7 millions d’hectolitres, soit une baisse de 8,2 %, a annoncé le mardi 24 octobre l’OIV. Une production qui atteint son plus bas niveau depuis 50 ans.
Les aléas climatiques portent atteinte à la production de vin
Sécheresses, gel, incendies : les conditions climatiques de l’année 2017 ont été défavorables à la production de vin dans les trois premiers pays producteurs : la France, l’Italie et l’Espagne.
Les chiffres du Planetoscope : production mondiale de vin
C’est l’Italie qui « trinque » le plus, avec une baisse de sa production de 23 %, ayant connu des événements climatiques défavorables tout au long de la saison. La France voit sa production baisser de 19 % également.
Les autres pays producteurs semblent se maintenir. En Amérique du Sud, la saison a été plutôt bonne en comparaison à l’année dernière, où le continent a été touché par El Niño. Aux États-Unis, les chiffres semblent aussi à la hausse mais c’est sans compter sur les incendies californiens de ces dernières semaines, qui a affecté des domaines viticoles.
Pas de pénurie de vin en vue
Toutefois, la pénurie n’est pas à craindre. En effet, les stocks de vin sont suffisants pour assurer la demande. En outre, certains producteurs bordelais ont réduit la commercialisation de leurs bouteilles après les gelées du printemps, devançant les mauvaises récoltes.
Ce qui reste à savoir est si l’année 2017 est exceptionnelle au niveau des aléas climatiques ou si les vignerons doivent s’attendre à des phénomènes météorologiques extrêmes de moins en moins exceptionnels. En 2016, la production était déjà en recul de 5 % à cause des mauvaises conditions météo : il s’agirait donc peut-être d’une tendance globale à prendre en compte dans la production de vin. La pénurie de vin, une autre des conséquences néfastes du changement climatique ?
Illustration bannière : Bouteilles de vin – © Martins Pormanis
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Tiens, et le réchauffement climatique ? c’est fini ce cirque ? Ce n’est pas la sécheresse qui est un problème pour la vigne dont les racines peuvent descendre à plusieurs mètres chercher de l’eau, les années torrides de 1976, 1986 ou 2003 sont restées les plus belles des viticulteurs français. Par contre les froids et les pluies de printemps de ces dernières années sont une catastrophe. Si dans les années 2000 et avant, le réchauffement était ressenti par tout ceux qui travaillent la terre, ce n’est plus vraiment le cas ces 10 dernières années, d’où des doutes croissants dans le monde agricole sur cette comédie du climat.