D’après l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le nombre d’emplois nécessitant un haut niveau de compétences sociales, de capacités à collaborer, à s’entraider pour travailler ensemble de manière productives, augmentent de plus en plus. C’est, en tout cas, ce que rapporte une étude menée dans le cadre du Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves (PISA) pendant 15 ans.
Les élèves français peu formés au travail collaboratif ?
Parmi les 6 millions d’élèves âgés de 15 ans scolarisés dans 52 systèmes éducatifs, 125.000 ont participé aux épreuves PISA sur l’éducation collaborative, dont 1.625 élèves de 251 écoles en France.
Via internet et pendant 30 minutes, ils ont réalisé des tests en groupe et échangé avec des agents virtuels pour résoudre des problèmes. Comme dans la vie réelle, il était important que tous les participants comprennent et qu’ils participent tous à la résolution des problèmes.
Ils ont également été confrontés à des épreuves de sciences, de compréhension écrite ou de mathématiques puis ont dû répondre à un questionnaire sur eux-mêmes, leur milieu familial, leur établissement d’enseignement et leurs expériences en matière d’apprentissage.
Enquête PISA : les résultats sont tombés !
La France a obtenu 494 points ce qui la situe entre le 19e et le 23e rang dans le classement des 32 pays de l’OCDE et entre le 24e et le 28e rang dans le classement des 52 systèmes d’éducation participants.
Avec ce score national moyen, les élèves français obtiennent des niveaux de performance similaires à ceux des élèves vivant dans l’entité Pékin-Shanghaï-Jiangsu-Guangdong (Chine), en Espagne, en Islande, au Luxembourg, au Portugal et en République tchèque.
L’année dernière une enquête PISA révélait que les résultats scolaires des élèves français étaient dans la moyenne.
Le meilleur niveau de performance a été obtenu par des élèves qui ont été capables de mener à bien des tâches compliquées de résolution de problèmes avec une forte composante collaborative. Ils sont restés conscients des dynamiques de groupe et ont pris l’initiative d’entreprendre des actions ou de formuler des requêtes afin de surmonter les obstacles et de résoudre les désaccords.
Tandis que les élèves les moins aptes à un travail en collaboration ont pu, au mieux, mené à bien des tâches de complexité faible, tant sur le plan de la résolution de problèmes que de la collaboration, n’exécutant des tâches que lorsqu’ils y étaient invités et se concentrant sur leur propre rôle individuel au sein du groupe.
Le rapport PISA révèle aussi que les élèves vivant dans des grandes villes attachent beaucoup moins d’importance au travail d’équipe que les élèves qui vivent en zones rurales ou dans des village. C’est d’ailleurs le plus grand écart constaté dans tous les pays. Aussi, il semblerait que les enfants réussissent mieux la résolution collaborative des problèmes, lorsque les parents connaissent les amis de leurs enfants à l’école et qu’il règne un climat apaisé et calme dans la classe.
Illustration bannière : L’éducation collaborative – © Rawpixel.com
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