C’est une première au Canada… et pas seulement au Canada : un supermarché qui vend une trentaine de variétés de fruits et légumes certifiés biologiques… cultivés dans son potager sur son propre toit ! Ils sont d’ailleurs vendus sous la jolie appellation « Frais du toit ».
Un potager sur le toit pour cultiver et vendre ses propres légumes
L’expérience a débuté au printemps dernier, et les salades, poivrons, tomates, piments ou fines herbes ont pu être commercialisés jusqu’à l’automne. Pour la mener à bien, il a fallu plus d’un an de travail. Richard Duchemin, copropriétaire de ce supermarché à l’enseigne IGA à Montréal, s’est associé à une entreprise d’agriculture urbaine : la Ligne Verte (http://ligneverte.net).
Créée en 2009 par Patrice Godin et Antoine Trottier, cette entreprise spécialisée dans l’installation de toits verts et « comestibles » a mis en place un système de toiture végétale extensif, avec une épaisseur de terreau de seulement 15 cm.
Toitures végétales : un système à généraliser ?
Richard Duchemin espère ainsi donner l’exemple et amener d’autres distributeurs à s’engager dans cette démarche écologique novatrice. « Le projet combine les avantages connus des toits verts et une production locale de légumes biologiques. De plus, il s’insère dans une vision de l’agriculture paysanne et biointensive. On espère que le projet va pouvoir aider à arrimer la réalité des petits producteurs et des grandes chaînes de supermarchés », a également souhaité Tim Murphy, maraîcher et responsable du projet. Huit ruches ont aussi été installées sur le toit, gérées par l’entreprise Alvéole, avec l’objectif de vendre à terme près de 600 pots de miel.
Ce supermarché est ainsi devenu le premier au Canada et l’un des seuls au monde, à vendre ses propres légumes cultivés sur son toit, mais aussi à utiliser l’eau provenant de son système de déshumidification pour faire fonctionner un système d’irrigation.
Des emplois à la clé
Il prouve en même temps que l’écologie peut être productrice d’emplois : le toit potager a permis d’en créer deux à temps plein, l’un toute l’année, l’autre six mois par an… puisque ce jardin des sommets cesse bien évidemment toute activité quand vient l’hiver.
Actuellement endormi sous la neige, il attend le retour des beaux jours pour se remettre à produire… encore davantage que durant son premier été !
En fait, ce sont les Fermes Lufa qui ont débuter cette belle initiative en construisant 3 grandes serres sur des toits d’immeubles commerciaux à Montréal. Vive l’innovation alimentaire locale!