Créé en 1992, le label Oeko-Tex (prononcez « euko-tex ») contrôle la qualité des vêtements et s’assure qu’ils ne sont pas nocifs pour la santé. Un repère pour les consommateurs lors de leurs achats.
Oeko-Tex contre les vêtements sans traçabilité qui contiennent des substances toxiques
Certains vêtements sont mauvais pour la santé, car ils contiennent des substances toxiques. Bisphénol A, perturbateurs endocriniens, pesticides, métaux lourds, arsenic, benzène, phtalates, et bien d’autres sont fréquemment détectés dans les textiles.
Si le consommateur est de plus en plus sensibilisé à ce problème, il dispose néanmoins de peu de moyens pour choisir ses habits en connaissance de cause. En effet, contrairement aux aliments, le traçage des vêtements est peu clair, d’autant plus que la chaîne de production est entièrement globalisée.
Ainsi, le jean que vous portez est peut-être cousu avec du fil provenant d’Indonésie, des boutons et une fermeture éclair fabriqués en Chine, du tissu filé en Inde, tissé et teint au Pakistan, coupé au Bangladesh puis lavé et emballé en Turquie.
Difficile pour le consommateur de s’y retrouver puisqu’il n’y a pas d’étiquetage clair. Dans cette optique, l’association allemande Oeko-Tex, regroupant dix-huit instituts de recherche indépendants, a mis en place plusieurs labellisations aux cahiers des charges très stricts, qui s’adressent aux consommateurs qui souhaitent consommer de façon responsable bien sûr, mais aussi fabricants soucieux de maitriser toute leur chaîne de production.
Oeko-Tex souhaite devenir une référence et un repère pour les consommateurs responsables lors de l’achat de leurs vêtements, grâce à des certifications très exigeantes, totalement indépendantes et transparentes.
La mission d’Oeko-Tex est de garantir que le produit (ou tissu) testé est non nocif pour la santé et la peau des personnes qui sont en contact avec. Deux cas de figure pour qu’un textile soit certifié Oeko-Tex :
- il ne contient aucun produit chimique nocif
- il en contient, mais dans des quantités infimes, bien en-deçà des seuils (très stricts) fixés par le label, ce qui fait qu’ils ne représentent aucun danger pour la santé.
Les repères Oeko-Tex pour guider les achats des consommateurs
Les labels Oeko-Tex proposent aux consommateurs un étiquetage simple, facilement lisible pour garantir aux consommateurs des vêtements sains, écologique et respectueux des travailleurs.
STANDARD 100 by Oeko-Tex le label consommateur qui garantit de nombreux contrôles sur les vêtements
À destination du consommateur, « STANDARD 100 by Oeko-Tex » est le premier label lancé par l’association en 1992 en Allemagne.
Particulièrement bien abouti, il contrôle la présence ou non de substances nocives dans TOUS les éléments qui constituent un vêtement, en particulier lorsque celui-ci est destiné à être porté par un enfant dont la peau est particulièrement sensible et fragile.
Les étapes de vérification sont strictes : après l’analyse et acceptation du dossier technique, des tests en laboratoire sont effectués sur des échantillons de chaque élément du vêtement (du fil de couture aux ornements, en passant par les éventuelles mousses de remplissage). Rapidement après ce premier certificat, l’entreprise devra accepter un audit sur site (renouvelable tous les 3 ans en cas de labellisation).
Enfin de façon aléatoire, une fois le label obtenu, des contrôles de produits directement prélevés dans le commerce et/ou sur les sites de production permettent de s’assurer de la conformité avec le cahier des charges.
La liste des critères est revue chaque année afin de prendre en compte les nouvelles avancées ou découvertes dans cette industrie.
Parmi les grandes marques d’habillement françaises qui ont décidé de collaborer avec Oeko-Tex, on retrouve des noms très connus : Petit Bateau, Princesse Tam-Tam, Chantelle… Selon l’association, « À ce jour, 10.000 fabricants, marques et détaillants présents dans près de 100 pays travaillent avec Oeko-Tex pour s’assurer que leurs produits sont testés pour identifier d’éventuelles substances nocives ».
4 niveaux de contrôle pour Standard 100 selon l’utilisation des textiles et matériaux
Plus une partie d’un vêtement est en contact avec la peau, plus cette dernière devient sensible et donc à risque… C’est pourquoi Standard 100 d’Oeko-Tex différencie 4 classes de produits :
- La Classe I concerne les articles textiles à destination des plus petits jusqu’à 3 ans. C’est de toute évidence la plus exigeante.
- La classe II distingue les textiles qui se retrouvent en contact direct avec la peau, comme les sous-vêtements, les draps, les T-shirts…
- La classe III s’applique pour les vêtements qui n’entrent pas en contact avec la peau, comme les vestes, les manteaux…
- La classe IV concerne les matériaux d’équipements, comme les nappes, les rideaux…
Plus de 100 contrôles sont effectués qui permettent de tester plus de 300 substances : qu’elles soient interdites, réglementées ou controversées, mais aussi la qualité du pH, la stabilité des couleurs, etc.
Le label Standard 100 n’est valide qu’un an, afin d’assurer la régularité et le sérieux de la démarche du fabricant.
Encore plus spécifique : Leather Standard by Oeko-Tex
Pour garantir au consommateur la non-nocivité du cuir, la certification Leather Standard garantit que les produits en cuir sont testés vis-à-vis des substances nocives définies dans le cahier des charges.
Oeko-Tex aide aussi les acteurs de la filière respectueux de l’environnement et des travailleurs
Oeko-Tex accompagne les marques, détaillants ou fabricants dans l’audit et l’amélioration de leurs procédés de fabrication afin d’obtenir des certifications à l’issue une fois de plus de processus de contrôles très rigoureux.
STeP by Eoko-Tex pour faciliter les contacts entre sociétés vertueuses
STeP garantit que les acteurs de la filière (de la production des fibres jusqu’aux finitions) améliorent leurs processus en faveur de l’environnement et veillent à des conditions de travail sûres et socialement responsables.
L’outil spécifique MySTeP by Oeko-Tex permet ainsi aux marques, producteurs ou distributeurs d’accéder à une banque de données de fournisseurs inscrits dans une démarche durable et respectueuse.
Eco Passport by Oeko-tex
Ce label certifie les produits chimiques impliqués dans le traitement des textiles : les sociétés de produits chimiques utilisés dans l’industrie textile (colorants, additifs, encres, agents de finition, détergents,etc.) s’inscrivent eux-aussi dans une démarche durable.
Lire aussi : Avec le label Eco passport d’Oeko-Tex, un pas de plus vers le zéro rejet
Detox to Zero by Oeko-Tex
Suite à la campagne « Detox » lancée en 2011 par Greenpeace contre l’usage de polluants chimiques par l’industrie textile, Oeko-Tex a mis au point un système d’audit pour les fabricants qui souhaitent se mettre en conformité avec les exigences de l’ONG.
Cet outil aide les fabricants de la chaîne textile à évaluer leurs systèmes de gestion des produits chimiques et la qualité de leurs eaux usées et de leurs
boues d’épuration.
Made in Green by Oeko-Tex, le label consommateur qui combine les certifications Standard 100 + STeP
Le label Made in Green peut être appliqué sur les produits textiles répondant aux exigences du Standard 100 et dont au moins 85 % des composants proviennent d’usines de production certifiées STeP.
Tous les articles portant ce label ont une référence de produit unique et/ou un code QR dans le but de pouvoir tracer les différentes étapes de production ainsi que sur les pays dans lesquels les textiles utilisés ont été fabriqués.
Comprendre tous les labels Oeko-Tex en une infographie
Les labels Oeko-Tex ne garantissent pas que le textile est bio : pour des vêtements que l’on souhaite en coton bio, on peut se tourner vers le label GOTS (Global Organic Textile Standard).
L’association revendique son sérieux et sa transparence avec « un processus de contrôle très exigeant » qui teste tous les éléments du vêtement grâce à des « contrôles multiples » même après certification. Elle assure aussi proposer des labels indépendants « qui vont plus loin que les réglementations nationales » : quelle que soit la législation du pays de vente, les critères d’obtention d’un label sont les mêmes partout. Pour les consommateurs soucieux de porter des vêtements non toxiques, ce label présent sur les étiquettes serait un vrai repère pour guider leurs achats.
Un objectif d’autant plus vertueux à l’heure où certaines marques usent du « greenwashing » pour valoriser leur image. Difficile en effet de se retrouver dans la jungle des labels textiles. Certains d’entre eux, comme le label Better Cotton Initiative, ont plutôt mauvaise presse.
ca fait + de 10 ans que je connais ce label et quand vus voyez des marchands de fringues, matelas etc… qui ne le connaissent même pas ça montre bien le niveau d’intérêt qu’on les industriels pour l’environnement et l’exploitation des ouvriers !
Manu, c’est tout à fait exact…
Raison de plus de donner notre préférence… et notre argent surtout… à des entreprises qui sont attentives à cet aspect des choses.
Chaque achat est un acte réfléchi. Si on décide de payer moins et qu’on s’en fiche de tout cela, c’est notre décision. Nous sommes consommateurs, donc acteurs du changement.
Courage, les choses bougent ! Moi-même je motive mes fournisseurs chaque fois que je peux !!!