« Encore celui-ci, mais on l’a déjà lu dix fois ! ». Oui, mais voilà, c’est bien celui-là et pas un autre que l’enfant veut que l’on lui lise. Voici quelques clés pour mieux comprendre ce phénomène.
Les bienfaits de la lecture du soir pour les enfants
Chaque soir, votre enfant vous demande de lui lire une histoire. Pas facile de lui résister tant vous sentez que c’est un moment unique pour lui. Blotti contre vous, il termine sa journée au calme, tout près de ceux qu’il aime. Tout cela est bien vrai, mais le phénomène de la lecture va beaucoup plus loin.
Au moment de choisir un livre © A3pfamily
Certes, les enfants aiment beaucoup les petits rituels et en particulier ceux qui vont, le soir, le rassurer pour l’entraîner tout doucement et en sécurité vers le sommeil. Si le brossage des dents ou le câlin en font partie, la lecture d’une histoire y tient aussi toute sa place. Et c’est tant mieux, car son action bénéfique est reconnue pour de meilleurs apprentissages et le développement de la mémoire des enfants.
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Lire plusieurs fois le même livre, quel intérêt ?
Mais voilà, au moment de choisir une histoire, votre enfant vous attire vers celui que vous avez déjà lu hier, avant-hier et encore les cinq jours précédents. Pourquoi ? Selon une étude cela vient du fait que la mémoire de l’enfant a besoin de temps pour enregistrer des informations nouvelles ou de nouveaux mots de vocabulaire.
Au fur et à mesure de la croissance de l’enfant, la mémoire assimile des informations de plus en plus complexes et pour une durée plus longue. Pour aider l’enfant à intégrer toutes les nouveautés ou comprendre en profondeur le sens de l’histoire, lire plusieurs fois n’est pas du superflu, et ce, spécialement entre trois et cinq ans.
Créer une atmosphère calme et apaisante © Evgeny Atamanenko
Lire la même histoire plusieurs fois pour exploiter la richesse du récit
À chaque nouvelle lecture, vous pouvez l’aider à se focaliser sur différents aspects du livre. On peut expliquer le texte, les mots nouveaux, parler des personnages, de leurs vêtements, de leurs habitudes, des paysages, etc. Dans certaines classes, on garde la même histoire pendant un mois et à chaque lecture on exploite un nouvel aspect du récit.
Ensuite, on peut tout à fait développer les thèmes de l’histoire autour de différentes activités. Manipulations, bricolages, dessins, visites, discussions, lectures complémentaires, documentaires (avec modération) ou autres. C’est un peu l’enfant qui donne le rythme. Un soir, il réclamera un tout autre livre et l’autre sera sagement remisé dans la bibliothèque.
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Ce qui me frappe toujours en ce moment où nous voyons se perdre la langue française, c’est la qualité de style des contes pour enfants. Bien sûr, ils
mémorisent l’histoire en elle-même mais entendent également et s’approprient je l’espère cette belle écriture des anciens auteurs comme Andersen et Grimm par exemple. Tant mieux pour eux !
L’enfant fait répéter pour mémoriser…mais aussi comprendre.
Pour bien comprendre des choses nouvelles il faut passer du temps dessus, s’y plonger et replonger.
C’est une démarche scientifique, naturelle chez les enfants, mais malheureusement trop souvent incomprise par les adultes qui sont agacés par ces demandes en répétition.
Résultat les enfants perdent cette démarche scientifique, et sont enclins à mémoriser très vite mais en perroquet.
Et après on se demande pourquoi sur le plan scolaire ils n’y arrivent pas…