Entre le 20 mars 2009 et le 21 juin 2009, les Amap (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) vont vivre un évènement national exceptionnel.
Le Printemps des Amap
En effet, « Le Printemps des Amap » tel est le nom de l’initiative, se traduit par l’organisation d’événements locaux dans toute la France, allant de la porte ouverte à la ferme à la fête InterAMAP départementale, en passant par l’organisation de cinédébats entre autres…
Objectif : permettre davantage de visibilité au mouvement des Amap, de montrer que ces dernières ne sont pas des initiatives isolées, mais bel et bien un mouvement national.
Une communication nationale sera pilotée par le réseau MIRAMAP (mouvement inter régional des Amap) avec un calendrier des manifestations organisées.
La Ville de Paris, partenaire du Printemps des Amap, appuie ce mouvement qui « montre la voie », selon Denis Baupin, adjoint Verts au maire Bertrand Delanoë (PS).
Ces associations « font partie des mouvements précurseurs » sur « une question essentielle pour l’avenir des villes : comment on se nourrit ? », a-t-il indiqué, évoquant l’importance de la question des terres agricoles en région parisienne.
- la Ville Paris souhaitait que 20 % des cantines parisiennes soient fournies en produits bio en 2010.
- la première Amap a été créée à Aubagne en 2001.
Rappel : L’Amap consiste en un partenariat entre un groupe de consomm’acteurs et un producteur dont l’un des enjeux est de préserver les terres agricoles et les petites et moyennes exploitations agricoles en France.
Ces AMAP, au nombre de 1.200, ont pour ambition de développer l’agriculture paysanne de proximité dans une démarche socialement équitable et écologique, selon Marc Alphandéry (Alliance Provence).
Qui peut adhérer à une amap ?
Une Amap conviendra à un consommateur si ce dernier :
- est conscient des liens entre alimentation et santé ;
- désire renouer avec la nature (côté éducatif, pour les enfants notamment) ;
- a le sentiment d’appartenir à un groupe et considère la ferme comme une seconde maison ;
- peut accepter les contraintes de fonctionnement (engagement sur 6 mois ou 1 an, soir et heure de livraison fixes, produits choisis à l’avance).
En adhérant à une Amap, le consommateur :
- S’engage en payant se part de la récolte à l’avance, en comprenant que cela inclut le partage des risques et des bénéfices avec la ferme, pour la saison à venir.
- Vient chercher son panier au jour et à l’heure indiqués. S’il ne peut prendre son panier (retard, vacances, etc.), il peut convenir d’un arrangement selon les possibilités qui ont été définies au début de la saison.
- Communique en toute franchise et liberté ses remarques ou ses questions auprès de son producteur et du coordinateur, afin qu’ils puissent parvenir ensemble à d’éventuelles améliorations.
- Partage ses idées et ses initiatives avec la ferme et les autres partenaires afin d’améliorer le fonctionnement du projet.
Les avantages des Amap pour la société
- apprécier les bénéfices environnementaux d’une nourriture qui n’a pas parcouru des centaines de kilomètres, avec moins d’emballages, issus d’une agriculture bénéfique pour la biodiversité, protégeant les sols et l’eau, moins polluante et moins énergivore ;
- favoriser le retour des particularités alimentaires locales et régionales ;
- améliorer l’économie locale par une augmentation des emplois (en 2002 pour les 17 Amap provençales, 12 postes sont passés de saisonnier à permanent afin de pouvoir fournir de produits en quantité et diversité suffisante pour toute l’année), plus de processus locaux, de consommation locale, et circulation de l’argent dans la communauté ;
- bénéficier de l’amélioration des liens sociaux, de la responsabilité sociale, du sens de la communauté et de la confiance.
Les Amap dans le monde
Actuellement, le phénomène poursuit sa propagation :
- Europe du Nord, Hongrie, Ghana, Australie, Nouvelle Zélande…
- Au Japon, un foyer sur quatre participe à un Teikei (16 millions de personnes en 1993).
- Aux Etats-Unis et au Canada, 1 400 CSA (Community Sustained Agriculture) fonctionnent, regroupant 100 000 familles.
- En Grande-Bretagne, 1 000 CSA existent.
- En France, une vingtaine sont présentes en Provence-Alpes-Côte d’Azur, plusieurs projets sont en cours dans le reste de la France.
Le système Teikei par exemple est basé sur 10 principes :
1. Etablir des liens cordiaux et créatifs, pas seulement des relations économiques,
2. Produire selon une charte établie par les producteurs et les consommateurs,
3. Accepter les produits proposés par le producteur,
4. Etablir un prix qui conviennent aux deux parties,
5. Favoriser la communication afin d’assurer le respect et la confiance mutuels,
6. Organiser la distribution, soit par les consommateurs eux-mêmes ou par les producteurs,
7. Respecter la démocratie dans toutes les activités,
8. S’informer sur tous les sujets concernant l’agriculture biologique,
9. Maintenir un nombre d’adhérents suffisant dans chaque groupe,
10. Progresser, même lentement, vers l’objectif final qui est d’instaurer l’agriculture biologique et l’écologie.
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