L’Ademe a évalué l’empreinte carbone de l’alimentation des Français : elle représente un quart de nos émissions.
L’importance de la viande et des produits laitiers
Autant que cela ? L‘empreinte carbone de l’alimentation des Français est tout sauf anodine : elle représente, tout de même un quart de leur impact total ! Tel est le résultat d’une étude réalisée par l’Ademe et publiée le 26 février à l’occasion du Salon de l’Agriculture(1).
Comment en réduire l’importance ? À la fois en revoyant notre régime alimentaire, où la consommation de viande et de produits laitiers tiennent une place prépondérante, et en modifiant nos modes de production et de consommation. Des changements d’autant plus nécessaires que cette étude sous-estime, sans doute, l’impact carbone de notre alimentation puisqu’elle ne prend en compte ni les emballages ni le traitement des déchets.
Privilégier la qualité et les circuits courts
En tête des postes d’émission de gaz à effet de serre, on retrouve bien sûr l’élevage. En effet, selon l’Ademe, « le méthane lié à la fermentation entérique des ruminants et aux effluents d’élevages représente 44 % des émissions émanant de la production agricole. Si les deux tiers des aliments que nous consommons sont d’origine végétale (céréales, fruits, légumes), les produits d’origine animale (laitages, viande) consomment en fait près de 80 % des surfaces agricoles nécessaires à notre alimentation ».
Quant à la production agricole, elle représente les deux tiers de l’empreinte carbone du secteur, loin devant les transports et la transformation. Le protoxyde d’azote issu principalement de l’usage de fertilisants azotés sur les sols agricoles, est responsable de 34 % de ces émissions.
Pour réduire l’impact de notre alimentation, l’Ademe préconise notamment de privilégier les produits locaux et de saison, et de manger moins de viande mais de meilleure qualité, issue d’élevages de proximité.
Le modèle agricole devra aussi évoluer de façon radicale. L’Ademe recommande d’optimiser la fertilisation azotée, une meilleure valorisation des engrais organiques, l’introduction de couverts végétaux, le développement des légumineuses, la réintroduction des haies et le développement de l’agroforesterie, le maintien et l’optimisation de la gestion des prairies ou encore la valorisation des déjections en fertilisation et pour produire de l’énergie (méthanisation).
Illustration bannière : Repas en famille – © Monkey Business Images
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