Que ce soit au jardin, au potager, dans un verger ou simplement en pleine nature, quel que soit le moment de l’année le sureau noir est une plante aussi riche qu’intéressante à croiser. Cuisine, soutien à la biodiversité ou bricolage seront autant de centres d’intérêt qui iront de pair avec cet arbrisseau à part.
Le sureau noir pour la biodiversité
Penchons-nous d’abord sur les caractéristiques de cet arbuste à croissance rapide, très courant dans nos campagnes, mais rarement utilisé dans les jardins où il n’était pourtant guère très apprécié.
Les fleurs
Le sureau noir (Sambucus nigra) n’est pas avare de fleurs qui peuvent être particulièrement nombreuses et avoir une forte odeur mellifère. Attirant de nombreux pollinisateurs, la période de floraison de cette plante sauvage relativement étalée est un vrai atout pour tous les animaux qui se nourrissent de pollen et de nectar.
Les fleurs ne s’ouvrant pas toutes en même temps, la floraison est suffisamment longue pour nourrir les pollinisateurs alentour pendant des semaines.
Les baies
Les baies de sureau noir sont relativement sucrées et bien juteuses, c’est d’ailleurs pour cela que l’on en fait du sirop, ce qui attire bon nombre de passereaux qui trouveront dans cette nourriture un bon complément alimentaire sans embêter personne.
Le sureau noir dans l’alimentation
Le sureau noir a aussi un intérêt pour notre propre consommation. Ses fleurs peuvent être dégustées en beignets agréablement sucré, mais elles peuvent aussi être séchées pour servir d’infusion aux propriétés analgésiques et diurétiques, mais aussi laxatives et sédatives.
Les feuilles et l’écorce peuvent être consommées de la même façon, mais avec des effets plus puissants.
Les baies, quant à elles, font une excellente confiture ou d’excellents sirops et peuvent être mélangées aux groseilles qui mûrissent pratiquement au même moment selon les variétés.
Le sureau noir pour favoriser les auxiliaires
Le sureau noir pousse rapidement. La taille que vous lui ferez pourra être sévère sans que cela ne risque en rien de lui faire de mal. Arrivé au printemps ses jeunes tiges partiront à toute vitesse chercher le soleil démontrant un rythme de croissance impressionnant.
Mais il n’y aura pas que vous pour s’émerveiller de la rapidité à laquelle cet arbrisseau pousse… Les pucerons aussi ! En effet avec un tel rythme de croissance le sureau noir a besoin de beaucoup de sève pour transporter les nutriments. Des pucerons arriveront alors rapidement pour s’en nourrir.
Mais pas n’importe quel puceron, le puceron du sureau (Aphis sambuci) qui ne va sur aucune autre plante. Ils arrivent donc très tôt dans la saison sur leur plante préférée et sont repérés par tous les auxiliaires de culture comme les mésanges qui ont besoin de se nourrir. Ces pucerons ouvrent donc la cantine pour les auxiliaires qui reviendront plus facilement le reste de la saison, car ils auront déjà trouvé à manger sur les lieux ! Pour les autres, on utilise un anti puceron naturel !
En bricolant un peu
Le sureau noir est une plante à tige creuse… Or les tiges creuses ont intérêt tout particulier pour de nombreux insectes qui cherchent un endroit ou passer l’hiver, mais aussi pour vous si vous souhaiter fabriquer un abri pour les pollinisateurs !
Il vous suffira de couper, à l’automne, des tiges de quinze centimètres de long de votre sureau noir pour les rassembler en fagots et les disposer dans votre hôtel à insectes. Ces tiges serviront à de nombreuses espèces d’osmies (abeilles solitaires) pour y déposer leurs larves.
Le sureau noir en purin
Les feuilles de sureau sentent particulièrement fort. Il vous suffit pour cela d’en prendre une entre vos mains et de la frotter vigoureusement pour le regretter.
Mais cette odeur peut avoir toute son utilité au potager si vous souhaitez éloigner certains indésirables comme les taupes ou les campagnols.
Comment faire du purin de sureau ?
Le purin de sureau noir s’obtient en hachant 1 kilogramme de feuilles fraîches que l’on mélange avec 10 litres d’eau et qu’on laissera macérer ensuite 8 jours.
Il faut diluer la solution à 10 % avant utilisation en n’hésitant pas à revenir arroser régulièrement les lieux où les micro-mammifères vous dérangent le plus.
Le sureau dans une haie
C’est peut-être là l’endroit le plus évident d’implantation si, après avoir lu cet article, vous vous posez la question d’en planter un. La haie lui permettra de venir en complément de toutes les autres essences que vous y planterez pour avoir de quoi nourrir largement la biodiversité, mais surtout le sureau noir acceptera sans souci des tailles pour le contenir dans le périmètre voulu de la haie grâce à sa rusticité et à sa croissance très rapide.
Le sureau noir est sans nul doute un des arbrisseaux les plus intéressants quand il s’agit d’allier efficacité au potager et production de quelques menus plaisirs de la table !
article rempli d’erreurs sur la biologie et l’écologie du sureau. c’est nul
Bonjour,
J’en ai planté un dans mon jardin (terre de vigne…) .exposition ensoleillée.
Malgré une terre enrichie en terreau ,il n’a pas résisté.
Que me conseillez-vous?
Cdlt
chouette article, j’ignorais ses qualités et son utilité, ça tombe bien, j’en ai un dans mon jardin, sur que je ne le regarderai plus de la même façon, merci
Bonjour et merci de votre retour !
Objectif atteint pour moi alors si j’ai pu rendre encore plus attractif cette superbe plante 🙂