Le Français Lactalis a annoncé s’être offert Nuova Castelli, principal exportateur de parmesan italien. L’opération a été dénoncée par le gouvernement transalpin comme un « assaut ».
Lactalis rachète Nuova Castelli, principal exportateur de parmesan italien
C’est fait, Lactalis a remporté ce qui a été nommée la « guerre du parmesan ». Le groupe français a annoncé mercredi 30 mai avoir signé un accord avec le fonds britannique Charterhouse pour le rachat de Nuova Castelli, l’un des principaux exportateurs de parmesan italien. Ce rachat avait soulevé une levée de boucliers en Italie, où le ministre de l’Agriculture a promis de « protéger l’agroalimentaire italien de l’assaut des multinationales étrangères »(1).
Le Français, lui, est ravi d’avoir acquis ce fleuron transalpin pour fait montre de sa puissance, comme le prouve le communiqué du groupe : « Avec cette acquisition, le Groupe Lactalis renforce son leadership dans la distribution de fromages AOC sur les marchés internationaux, où il est déjà leader avec une présence dans plus de 140 pays […] [il] renforcera aussi sa position de leader en Italie avec une organisation de plus de 5.500 collaborateurs et 29 usines ».
En Italie, la grogne monte
Une fierté puisque Lactalis, qui fabrique 22 appellations d’origine protégée, n’avait pas encore de parmesan sur son plateau. La multinationale met ainsi la main sur les 13 sites italiens de Nuova Castelli et trois sites à l’étranger (en Pologne, Hongrie et États-Unis). L’entreprise, fondée en 1892, produit également du gorgonzola et de la mozzarella. Elle a réalisé, en 2018, un chiffre d’affaires de 460 millions d’euros (pour un bénéfice de 37 millions et une dette nette de 110 millions). Depuis 2014, elle était détenue à 80 % par le fonds Charterhouse Capital Partner.
Mais en Italie la grogne s’installe. Et pour cause Lactalis a déjà acquis plusieurs marques transalpines comme Galbani, Invernizzi, Cadermartori, Vallelata et Parmalat, sa dernière prise, en décembre 2018. Par conséquent, la Coldiretti, le principal syndicat agricole, a demandé au gouvernement de réagir, soulignant la nécessité de « défendre les marques historiques », en créant une alliance entre acteurs italiens pour une éventuelle reprise.
Illustration bannière : Parmesan râpé – © HandmadePictures
A lire absolument
C’est tout de même incroyable de penser que Lactalis puisse produire du « parmesan » car ce fromage, comme son nom l’indique, est un produit de la région de PARME en Italie…… et des VRAIS PARMESANS ce n’est que dans les Banques Italiennes qu’on en trouve, et c’est par ces banques qu’il est vendu, PAR PERSONNE D’AUTRE……..il ne reste donc que des copies !!!!