L’hiver arriva et les insectes disparurent ! Si ce n’est pas tout à fait vrai, car certains restent actifs ou trouvent des parades particulières aux grands froids, les insectes ont des façons bien à eux de passer l’hiver la chitine bien au chaud. Alors que deviennent les insectes en hiver ?
Insectes en hiver : ils entrent en diapause
La diapause est un moment où les insectes diminuent grandement toutes leurs activités métaboliques c’est-à-dire qu’ils ne bougent plus ou peu, mais aussi qu’ils ne grandissent plus… Une sorte de dormance qui peut durer tout l’hiver et qui est principalement déclenchée, non pas par le froid lui-même, mais par la diminution de la durée du jour qui est un indicateur bien plus fiable que les températures pour anticiper l’arrivée du froid.
De nombreux de nos auxiliaires de culture utilisent cette méthode, comme les bien connues chrysopes, pour passer l’hiver. N’hésitez pas à vous renseigner et à les aider à s’abriter pour faire leur diapause !
Chrysope prête à passer l’hiver… quand elle aura trouvé un abri © zerounu
Ils passent l’hiver dans des oeufs
C’est une des solutions techniques à l’hiver qui est certainement la plus répandue chez les insectes et qui consiste à… ne même pas tenter de survivre à l’hiver !
Dans le règne animal tout le monde ne raisonne pas comme nous, loin s’en faut. Ainsi les insectes travaillent avant tout et surtout à la pérennité de leur espèce et non d’eux-mêmes en tant qu’individus.
Ils pondent des oeufs à différents moments selon le temps de développement et bien d’autres facteurs. Ces mêmes oeufs sont le seul et unique espoir de voir naître une génération future. C’est par exemple le cas pour les Mantes religieuses qui, elles, forment de véritables sacs d’oeufs pour qu’ils passent l’hiver entre frères et soeurs en devenir.
Les insectes se transforment durant l’hiver
Loin des regards, larves et autres chrysalides se cachent dans des tiges creuses et des anfractuosités en tous genres profitant de ce répit hivernal pour entamer dans la foulée leur transformation. De nombreux lépidoptères (papillons) et hyménoptères (abeilles) ont choisi cette façon de maximiser les périodes pauvres en nourriture.
Ils se serrent les coudes
D’autres insectes décident quant à eux de passer l’hiver ensemble pour créer une sorte de chauffage collectif. Certains ne font que se regrouper les uns contre les autres comme les bien connues coccinelles, mais d’autres vibrent carrément à l’unisson pour se réchauffer comme les abeilles domestiques.
Les groupes de coccinelles en hiver peuvent parfois être impressionnants © Peter_Fleming
La collectivité dans le monde des insectes pour se donner les chances, tous ensemble, de survivre à l’hiver est assez répandue, pour preuve termites et fourmis qui travaillent à s’enterrer plus profondément pour se protéger des rigueurs de l’hiver.
Ils migrent
Le phénomène est bien moins répandu chez les insectes qu’il ne l’est chez les oiseaux et consiste à aller voir ailleurs s’il n’y ferait pas meilleur.
La migration d’insectes la plus connue est celle des papillons Monarque que l’on comprend encore mal dans la mesure où elle se fait sur plusieurs générations. Comment est-il donc possible que la génération qui entame la migration ne soit pas celle qui revient, mais que le chemin de migration soit pourtant toujours le même ? Comment les insectes se transmettent-ils l’information d’une génération sur l’autre ?
Ce n’est pas la dernière des questions que l’on se posera sur les insectes.
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