Les consommateurs réclament de plus en plus de transparence et veulent connaître le maximum d’informations sur les produits qu’ils achètent. Scruter une étiquette est devenu le réflexe de tous ceux qui veulent consommer de manière plus saine. Une habitude qui va s’étendre aux vêtements.
Des étiquettes notées de A à E
Tout comme le nutriscore, les étiquettes des vêtements seront classées de A à E en fonction de neuf critères :
- émission de gaz à effet serre,
- toxicité aquatique,
- consommation d’eau,
- épuisement des ressources minérales,
- impact sur les ressources énergétiques,
- acidité dans l’eau,
- pollution photochimique,
- eutrophisation,
- impact sur la biodiversité.
L’objectif est de permettre aux clients de savoir ce qu’ils achètent. Une étiquette écolo qui est un projet sur lequel l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) planche depuis plusieurs années. À noter que les marques ne seront pas obligées de noter les neuf critères sur l’étiquette mais devront toutefois les rendre publiques.
Attention au greenwashing
Ce nouvel étiquetage devrait être mis en place, selon les voeux du gouvernement, d’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. D’après Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique, il sera nécessaire de « travailler avec les équipes du ministère et les entreprises privées pour asseoir une méthodologie qui permettra de donner une note environnementale à chaque vêtement ».
Ce cadre a pour but d’éviter un phénomène qui est devenu une vraie stratégie marketing, le greenwashing. Pour l’heure, certaines enseignes n’ont pas attendu le déploiement à grande échelle de ce nouvel étiquetage et proposent déjà à leurs clients des étiquettes avec des notes. Il s’agit notamment de Décathlon, enseigne préférée des Français, mais aussi de Bonobo, ou encore Okaïdi.
Le textile, une industrie très polluante
Une évolution du secteur textile vers plus de transparence. C’est aujourd’hui la deuxième industrie la plus polluante au monde, avant les transports aériens et maritimes réunis. Selon l’Ademe, en France, 624.000 tonnes de textiles sont mises sur le marché chaque année.
Des chiffres qui illustrent la mode du « vêtement jetable » (fast-fashion) observée ces dernières années. Nous achetons 60 % de vêtements en plus qu’il y a 15 ans et les jetons beaucoup plus rapidement qu’avant. Une habitude qui changera peut-être avec les nouvelles étiquettes.
Illustration bannière : Le score environnemental bientôt sur l’étiquette des vêtements – © Mongkolchon Akesin