On se pose rarement la question de ce qu’il faudrait faire pour secourir un bébé animal blessé avant de se retrouver devant le fait accompli… Et là c’est toujours un peu la panique sauf à connaître un naturaliste qui sait comment réagir… ou à lire consoGlobe régulièrement.
La première approche : que faire quand on trouve un animal blessé ?
Pour savoir ce que l’animal a exactement, il va falloir vous approcher de lui. Si vous venez vers lui en panique, ne doutez pas que l’animal va le sentir, ce qui peut lui causer encore plus de tort.
S’il s’avère qu’il est effectivement blessé et incapable de s’en sortir tout seul, c’est le moment de préparer une boîte en carton percée et suffisamment grande pour l’animal. La boîte en carton limitera sa vision et le déstressera d’autant, évitant par là-même qu’il ne se blesse davantage en essayant de s’échapper.
Munissez-vous ensuite de gants et éventuellement d’un chiffon ou d’une serviette si l’animal est affolé. Vous pourrez le poser doucement dessus toujours pour qu’il se calme.
Attrapez-le et mettez-le dans la boîte en carton, c’est le moment où le petit animal va se calmer.
Bon savoir
Aussi mignon que soit le chaton ou l’oisillon que vous voulez sauver, gardez à l’esprit que c’est un animal qui peut être vecteur de maladies. Lavez-vous bien les mains après la manipulation et vérifiez qu’ils ne vous aient pas laissé des parasites type puces, qui eux aussi sont vecteurs de maladies.
Que faire une fois le bébé animal dans sa boîte ?
Si c’est un animal domestique
C’est le cas de figure le plus simple, téléphonez à la mairie qui a la responsabilité juridique de gérer les animaux domestiques. Elle saura donc vous donner la marche à suivre selon l’endroit où vous habitez. Elle pourra également vous dire où faire soigner un chat errant gratuitement.
Si c’est un animal sauvage
La chose est plus complexe car cela va dépendre à la fois de votre région et des éventuels centres de soins (bénévoles…) ou des vétérinaires investis dans la cause… mais aussi du fait que l’animal soit protégé ou non.
Si l’animal est protégé par la loi, vous n’avez en aucun cas le droit de le déplacer, même en ayant la bonne intention de le sauver. L’expérience d’une soigneuse bénévole de hérissons dans la Somme en est la preuve(1).
Déplacer un animal n’est pas chose si simple ou sans risque pour l’animal, aussi petit et jeune soit-il : des professionnels sont formés pour cela et ce n’est pas sans raison.
En règle générale, toutes les associations locales savent se faire relai pour les centres de soins et vous indiquer où vous pouvez vous rendre pour amener un bébé animal blessé.
Vous pouvez également consulter le site de l’Union Française des Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage même si cette dernière ne les liste pas tous.
Enfin vous pouvez également contacter les antennes de l’Office Français de la Biodiversité qui a absorbé l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage qui se chargeait de la chose. L’organisation interne étant encore floue à plusieurs égards, seuls leurs services sauront vous renseigner sur les personnes à contacter chez eux.
Les bébés rapaces nocturne : une bonne intention malheureuse
Les jeunes rapaces nocturne (Chouette hulotte, Chevêche d’Athéna, Grand-duc d’Europe, Hibou…) connaissent une phase naturelle d’émancipation au sol, durant laquelle ils apprennent à voler tandis que les parents continuent de les nourrir régulièrement. C’est une phase d’émancipation indispensable à leur développement où ils apprennent à voler puis à chasser accompagnés par leurs parents.
Si vous ne constatez pas de blessures, passez votre chemin ou placez-le un peu en hauteur (portez des gants) si vous repérez des chats ou des chiens dans le secteur.
Dans l’attente de pouvoir amener l’animal
La résistance des animaux aussi jeunes soient-ils vous étonnerait. Dans le cas où vous ne pouvez contacter quelqu’un que le lendemain et que vous ne savez pas quoi faire dans l’attente, mieux vaut ne rien faire dans le cas d’un animal sauvage !
Se nourrir ou boire n’est pas une obligation vitale sur un si court laps de temps même si cela peut leur causer du désagrément. Nourrir un oisillon ou un hérisson juvénile n’est pas à la portée de tous. Et leur remplir les poumons de lait (au fait : jamais de lait, en rien ni pour aucun animal !) en essayant de les nourrir est une erreur trop courante qui peut causer la mort des animaux.
Dans le cas d’un animal domestique, la nourriture n’est pas non plus essentielle, procurez-lui simplement une petit écuelle d’eau au cas où.
Article enrichi et republié
mercie pour ses révision