Remplacer tous les appareils réfrigérants d’ancienne génération par des modernes, peu consommateurs en énergie et utilisant des réfrigérants plus écologiques, permettrait d’éviter l’émission de 460 milliards de tonnes de gaz à effet de serre.
Des gaz réfrigérants qui accentuent l’effet de serre
Il y aurait 3,6 milliards de climatiseurs en fonctionnement à travers le monde. Et si tous les habitants de la planète qui ont objectivement besoin de climatisation pouvaient se permettre d’avoir un climatiseur chez eux, le monde en compterait 14 milliards, nous apprend un rapport de l’ONU(1).
Mais ce désir de climatisation n’est pas anodin pour la planète. Les hydrofluorocarbures (HFC), ces gaz fluorés utilisés dans les climatiseurs d’ancienne génération, pourraient être à l’origine d’une augmentation de la température moyenne sur notre planète de 0,4°C d’ici 2100.
Il en va aussi de la consommation d’électricité. Dans l’hypothèse où tous les climatiseurs à travers le monde étaient remplacés par des modèles présentant la meilleure efficacité énergétique possible et étaient équipés de réfrigérants respectueux du climat, 210 à 460 milliards de tonnes d’émissions de CO2 pourraient être évitées au cours des quatre prochaines décennies.
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Climatisation : de l’urgence de consommer moins d’électricité
Car de l’électricité, les climatiseurs en consomment beaucoup. Et, comme par hasard, dans les pays tropicaux l’électricité ne provient majoritairement pas de sources renouvelables, loin de là ! Le nucléaire, les centrales à charbon et les générateurs diesel y sont très répandus.
Selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie, si tous les climatiseurs actuellement installés pouvaient doubler leur efficacité énergétique, 1,3 gigawatts de consommation inutile auraient été épargnés. Pour donner un ordre de grandeur, 1,3 gigawatts, c’est l’équivalent de l’ensemble de la production d’électricité provenant du charbon en Chine et en Inde en 2018.
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Des rues climatisées au Qatar pour supporter les températures extrêmes
Le remplacement des vieux climatiseurs ne devrait pas être considéré comme une dépense supplémentaire. Selon ce rapport de l’ONU, le fonctionnement d’un climatiseur nouvelle génération, par rapport à un modèle obsolète, permettrait d’économiser jusqu’à 2.500 milliards d’euros à l’horizon 2050.
La réalité risque malheureusement de nous amener vers un nouvel effet rebond. Si les climatiseurs deviennent plus efficaces, moins chers, avec des frigorigènes moins dangereux, etc. et avec une température qui grimpe, nous allons en déployer de plus en plus ! 4 fois plus de climatiseurs 2 fois plus efficients, ça fait doubler la consommation d’énergie. C’est ce qui se passe généralement depuis le début de l’ère industrielle. L’effet rebond a été mis en évidence pour la première fois avec l’amélioration des machines à vapeur en 1865 sous le nom de « paradoxe de Jevons »
ben là, y’a du boulot pour sensibiliser la plupart des gens qui ne supportent plus rien, ni le froid en hiver, ni la chaleur en été, ni la pluie qui pourtant est un bienfait pour faire pousser la nourriture !
Bah qu’est ce qu’on attend pour les remplacer ? Cette pollution est connue depuis des lustres… Et dans les Emirats Arabes Unis c’en est devenu aberrant. Il augmente la surchauffe de leur pays avec…