Nos voitures de plus en plus vertes ?

Rédigé par Consoglobe, le 9 Apr 2009, à 18 h 21 min

Les effets du bonus-malus écologique se font ressentir sur le marché de l’automobile : selon le le palmarès annuel de l’Ademe, les véhicules vendus en France en 2008 ont émis en moyenne 140 grammes de CO2 au kilomètre contre 149 grammes en 2007. Un gain important qui s’explique aussi par les efforts des constructeurs et la situation économique.
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Les Français, seconds de la classe en voiture verte

Au niveau européen, la France fut donc le deuxième pays le plus performant au niveau des émissions moyennes des véhicules mises
sur le marché en 2008, juste derrière le Portugal et ses 138 g/CO2/km de moyenne. Étonnamment, des pays connus pour leurs engagements
écologiques, sont loin derrière, tels que la Suède (175 g/km) ou la Finlande (162 g/km)

  • Ainsi 63 % des
    voitures vendues en France en 2008 émettaient moins de 140g/km, contre 50 % en 2007,
  • les ventes des voitures qui bénéficient du bonus ont augmenté de 50
     % alors que celles soumises au malus ont chuté de 42 % telles que celles des
    4×4 qui ont baissé de 27 %.

Selon l’Ademe, le bonus-malus aurait permis
d’économiser 240 000 tonnes de CO2 en 2008. Mais si cette hausse des ventes de voitures moins polluantes s’explique donc en partie par la mise en place de ce bonus-malus en janvier 2008, elle est due aussi aux progrès réalisés par les constructeurs au niveau des motorisations : en 2002, seuls 32 modèles de voitures « vertes » émettaient moins de 120
g/km, contre 470 modèles aujourd’hui.

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Il faut également tenir compte de la hausse du prix de l’énergie l’été
dernier, et, malheureusement, de la crise économique qui ont amené à une baisse des achats de véhicules ou à l’achat de voitures moins chères, plus petites et donc
moins polluantes.

Quels sont les constructeurs automobiles les plus propres ?

Sur le marché français, le palmarès de l’Ademe place le constructeur italien Fiat en tête des constructeurs les plus « écolo », avec des émissions moyennes
de 133g/CO2/km, devant PSA-Peugeot (135 g/km) et Renault (136 g/km).
Mais au niveau européen, PSA arrive premier grâce à ses 140g/CO2/km contre 141 pour Fiat. A noter également les gros progrès de BMW avec des émissions moyennes passées de 166 à 145
g/km.

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Au niveau des voitures,  2 palmarès ont été établis selon la motorisation des voitures (essence ou diesel). à partir des données fournies par l’UTAC à l’ADEME en décembre 2008. Ainsi la Smart Fortwo est la plus verte
des voitures diesels (88 g/km) et la Toyota IQ 68 VVT-i est la première voiture
à essence à passer sous les 100 g/km. Le tableau ci-dessous vous présente le Top 5 de ces 2 catégories, fonction de leurs émissions de CO2.

Developpement durable articleMais ne crions pas victoire pour autant : ces progrès ne doivent pas cacher ceux, nombreux, qui restent à faire en matière d’émissions de gaz à effet de serre et de pollution. Des nouvelles normes européennes sont notamment prévues pour réduire les émissions de particules fines  :

  • la norme Euro 5 (septembre 2009) imposera les filtres à particules,
  • la norme Euro 6, prévue en 2014, devrait diminuer fortement le seuil autorisé des émissions d’oxyde d’azote.

Ces mesures prises pour forcer la main des constructeurs à devenir plus verts nous laissent tout de même sceptiques sur l’engagement et la volonté réelle de ces derniers de construire responsable et durable…

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Parler de « voiture verte » me semble une absurdité : une voiture « coûte » de l’énergie à la fabrication, à l’utilisation et à la destruction. Elle a donc un impact sur la planète.

    De plus, il me semble que les infos de l’ADEME sont faussées puisque seules les émissions de CO2 sont prises en compte, alors que le CO2 – même s’il a un effet important sur le réchauffement climatique – n’est pas un polluant puisqu’il existe à l’état naturel et qu’il est même nécessaire à la vie. Peut-on parler de pollution dans ce cas là ? Il me semble qu’on devrait plutôt parler d’excès néfaste. Qu’en est-il des réels polluants que sont les NOx, CO, particules… ? Pourquoi ne sont-ils pas pris en compte ?
    L’ATE, organisme suisse équivalent à l’ADEME, prend en compte ses différents types de pollutions dans son classement EcoMobiliste. Le CO2 et le bruit en font partie.
    Et là, les résultats ne sont pas les mêmes puisque la plupart des voitures françaises – qui sont des diesel sans filtre à particules – n’y apparaissent pas étant jugées trop néfastes pour la santé. La future norme anti-pollution Euro5 obligera d’ailleurs toutes les voitures diesel à posséder un filtre à particules. Dans ce classement, les voitures françaises ne sont pas bien placées !

    Pour réellement mesurer l’impact de nos voitures sur la planète, il me semble qu’il faudrait prendre en compte tout le cycle de vie d’une voiture, de sa fabrication à sa destruction en prenant également en compte la fabrication du carburant qui nécessite beaucoup d’énergie !

    Autre débat : dans une logique de développement durable, est-il perspicace de comparer la consommation d’une voiture diesel à la consommation d’une voiture essence en se basant sur les litres de carburant consommés ? Je pense que non puisqu’on comparerait alors 2 énergies qui ne sont pas identiques (c’est un peu comme, dans le domaine du chauffage, comparer une consommation de fuel et une consommation de gaz). Il me semble qu’il serait plus judicieux de comparer la quantité de pétrole utilisée dans chaque cas, le pétrole étant le point commun entre ces 2 carburants.

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