Jouer à des jeux de société en famille est une excellente idée pour passer du temps ensemble tout en s’amusant. Cependant, si votre enfant ne supporte pas de perdre, la partie peut vite tourner au drame. Il pleure, se met en colère et crie que ce n’est pas juste ou que son frère a triché. Souvent désarmés face à sa tristesse qui semble bien réelle, nous ne savons pas toujours comment réagir. Alors, comment l’aider à devenir bon joueur ? Quels mots employer pour le réconforter et quels jeux privilégier à la maison ?
Mon enfant est mauvais perdant : comment réagir ?
Certains enfants, surtout lorsqu’ils grandissent et qu’ils commencent à jouer à des jeux de stratégie, peuvent se révéler être ce que l’on appelle de mauvais joueurs. Perdre semble alors insupportable pour eux.
Cependant, un enfant mauvais perdant peut évoluer et devenir finalement bon joueur. Alors, inutile de lui coller cette étiquette, il est important pour lui de savoir que cette caractéristique ne le définira pas toute sa vie.
Pourquoi n’accepte-t-il pas de perdre ?
À chaque fois qu’il perd, c’est la même chose : il se met à pleurer ou à crier. Il est inconsolable. S’il se met dans cet état, c’est tout simplement parce que cette situation est difficile pour lui et qu’il n’arrive pas à gérer émotionnellement cette défaite. Accepter de perdre n’est facile pour personne, et encore moins pour les plus jeunes.
Il faut donc éviter de juger négativement son attitude ou de nier ce qu’il ressent. On oublie alors les phrases du genre « Ce n’est pas grave ! ». Mieux vaut lui montrer que vous partagez avec lui son ressenti : « Je comprends que tu sois triste, moi aussi cela m’arrive lorsque je perds… ».
Comment réagir face à sa colère ?
Un enfant mauvais joueur ? Comment lui faire accepter de perdre ? © fizkes
S’il quitte le jeu avant la fin de la partie, ne le forcez pas à revenir. Laissez-le s’isoler un peu si c’est ce qu’il souhaite. Cependant, s’il pleure, consolez-le : prenez-le dans vos bras, faites preuve de bienveillance et d’empathie.
Montrez-lui que vous le soutenez, que vous comprenez sa déception. Peu à peu, il arrivera à surmonter ses échecs et il est important pour lui de savoir que vous l’accompagniez sur ce chemin.
Faut-il le laisser gagner ?
Pour éviter de voir son enfant dans un tel état, il est souvent tentant de vouloir le laisser gagner toutes les parties. Cependant, en agissant ainsi, vous ne l’aidez pas. Car lorsqu’il perdra à nouveau contre un autre adversaire que vous, il sera encore plus déstabilisé. Et au contraire, s’il perd tout le temps, il n’aura plus envie de jouer.
L’idéal serait donc de le laisser gagner de temps en temps afin qu’il prenne confiance en lui et qu’il développe ses habiletés pour le jeu. Au fil du temps, il n’aura plus besoin de votre aide pour gagner car il aura développer sa propre stratégie. Il sera devenu beaucoup plus compétent dans le jeu.
Lorsque vous perdez, dites-lui que vous êtes déçu mais sans trop dramatiser. Et lorsqu’il perd, insistez sur le plaisir que vous avez eu à jouer avec lui « on s’est bien amusé et tu as bien joué ». De ce fait, vous mettez l’accent sur le plaisir du jeu et non sur le résultat.
Quels jeux privilégier avec un enfant mauvais joueur ?
Les jeux coopératifs sont l’occasion d’apprendre à accepter de perdre en restant bon joueur © Iakov Filimonov
Si votre enfant à vraiment du mal à perdre, pensez aux jeux coopératifs. En effet, dans ce type de jeux, tous les joueurs doivent oeuvrer ensemble pour atteindre le même but. Cela permettra notamment à votre enfant de ne pas endosser seul la responsabilité de la défaite.
Et s’il gagne, il sera très heureux d’avoir contribué à la victoire avec vous.
Si vous avez l’habitude de jouer à des jeux de société plus classiques, faites des équipes. Jouez à 2 contre 2 si c’est possible. Votre enfant se sentira également moins seul et progressera en jouant avec vous. Avec le temps, il commencera à trouver du plaisir dans le jeu avec un adversaire, n’en doutez pas !
Au quotidien, on évite la compétition
En dehors de périodes de jeu, évitez autant que possible de mettre vos enfants en compétition à la maison : « Qui aura lavé ses dents en premier ? Qui aura mis son manteau le plus vite ? ». Ces petites situations mises bout à bout habituent vos enfants au fait qu’il y ait toujours un gagnant et un perdant.
Mieux vaut plutôt les inciter à coopérer en valorisant leur travail d’équipe.
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