Entretenir régulièrement sa cheminée est obligatoire et permet d’éviter un incendie. Qui doit s’en occuper, le propriétaire ou le locataire ? Peut-on ramoner soi-même ou doit-on faire appel à un professionnel ? Zoom sur le ramonage.
Faire ramoner sa cheminée chaque année, c’est obligatoire
Tous les ans, lorsque c’est l’hiver et qu’il fait froid, les cheminées tournent à plein régime. Pour profiter de la chaleur de l’âtre sans risquer l’incendie, il est important de bien l’entretenir. Le ramonage permet en effet de décoller les résidus de combustion et d’éviter un départ de feu.
En France, le ramonage est obligatoire sous peine d’une contravention sanctionnée par une amende de troisième classe pouvant aller jusqu’à 450 euros. Généralement, deux ramonages annuels sont nécessaires, mais il en faut plus lorsque l’on se chauffe grâce à sa cheminée et qu’elle fonctionne beaucoup.
En cas de non-respect de cette obligation, l’indemnité de l’assurance peut être réduite lors d’un sinistre.
Qui doit payer le ramonage ?
Normalement, le ramonage incombe à l’utilisateur de la cheminée. Cela signifie que le propriétaire doit entretenir sa cheminée. Il doit notamment veiller lors d’un changement de locataire, au bon état de propreté des conduits. S’il y a besoin d’un ramonage, il partage les frais avec l’ancien locataire.
Si le propriétaire autorise le locataire à se servir de la cheminée, c’est à ce dernier de la faire réparer et de l’entretenir (décret n°712 du 26.8.87).
Pour rappel, une cheminée mal entretenue peut entraîner une intoxication au monoxyde de carbone. Il y en a environ 3.000 par an en France et l’on compte une centaine de décès.
Ramoner sa cheminée soi-même, est-ce une bonne idée ?
On trouve des kits permettant de faire soi-même le ramonage. Certes, cela représente une économie, mais il faut savoir qu’en cas d’incendie, cette opération n’a aucune valeur légale. L’assurance peut alors refuser de verser tout ou une partie du dédommagement.
Néanmoins, ces kits ont l’intérêt de permettre un entretien ponctuel, bien pratique en cas d’utilisation intense de la cheminée.
Il est donc préférable de faire appel à un ramoneur professionnel qui délivrera, après son intervention, un certificat de ramonage qu’il faudra présenter à l’assurance en cas d’incendie afin qu’elle procède à l’indemnisation.
Le ramoneur doit impérativement disposer d’un diplôme spécifique ou qualité OPQCB (Organisme professionnel de qualification et de classification du bâtiment). N’hésitez pas à lui demander un justificatif ou à vérifier qu’il est bien inscrit au registre du commerce.